30 septembre 1897 Soeur Thérèse « entre dans la vie »
Son enfance
Dernière enfant d’un couple tenant commerce d’horlogerie et de dentelles d’Alençon, Marie-Françoise Thérèse Martin naît le 2 janvier 1873. De caractère joyeux, elle devient une petite fille épanouie au sein de sa famille. Mais sa maman meurt d’un cancer quatre ans plus tard. Très choquée, Thérèse restera fragile. Elle choisit alors sa sœur Pauline comme deuxième maman. La famille part vivre à Lisieux et s’installe aux « Buissonnets ». Timide mais bonne élève, elle va à l’école chez les bénédictines et vit mal les heurts de la vie scolaire.
En 1882, sa seconde maman entre au Carmel de Lisieux. Ebranlée psychologiquement, Thérèse tombe gravement malade quelques mois plus tard. Toute sa famille prie le Ciel pour sa guérison et le 13 mai 1883, Thérèse « voit » le sourire de la statue de la Vierge Marie et se rétablit.
Sa première communion lui apporte réconfort et elle ne redoute plus les séparations. Après l’entrée au Carmel de sa sœur Marie (qui était sa confidente) en 1885, elle prie beaucoup et retrouve la paix et la force qu’elle avait perdues au décès de sa maman mais reste néanmoins très sensible.
Sa vocation
Depuis l’enfance, Thérèse souhaite devenir religieuse. En 1887, elle entend parler d’un assassin qui a tué trois femmes, elle prie et se sacrifie pour lui, voulant à tout prix l’arracher de l’enfer. Avant d’être exécuté, le condamné qui refusait de voir le prêtre, se retourne au dernier moment et embrasse le crucifix. Exaucée, Thérèse pleure de joie et cette grâce va hâter son désir d’entrer au Carmel pour sauver les âmes. La voici prête à franchir tous les obstacles. Le 29 mai, elle obtient l’accord de son père mais n’ayant pas 21 ans, le supérieur du Carmel lui refuse l’entrée. Thérèse va alors voir l’évêque de Bayeux qui préfère remettre sa décision à plus tard.
Il ne reste plus qu’un espoir. Elle part en pèlerinage en Italie accompagnée de son père afin d’obtenir la permission du pape Léon XIII qui lui rétorque qu’elle entrera au Carmel si « le Bon Dieu le veut ». Dès lors, sa vocation se fortifie et elle réalise qu’elle ne doit pas satisfaire sa volonté personnelle mais la volonté de Dieu.
A son retour de Rome, l’évêque donne son accord. Thérèse entre au Carmel de Lisieux le 9 avril 1888 à l’âge de quinze ans et prend l’habit le 10 janvier 1889. Appelée désormais sœur Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, elle prend le voile le 24 septembre 1890. Elle s’enfouit dans sa vocation par la prière, le silence et investit tout son amour dans les petits actes du quotidien. En 1894 elle écrit de nombreux textes et poésies. En janvier 1895, par obéissance, Thérèse commence à écrire ses souvenirs d’enfance.
Son agonie
Avril 1896 : sœur Thérèse tombe malade. Les premiers crachements de sang apparaissent mais l’idée d’aller au Ciel la ravit. Durant sa maladie, elle garde son sourire et son exquise charité qui remonte le moral de ses sœurs, consternées de la voir mourir dans d’atroces souffrances. Malgré l’aggravation de la maladie, elle continue jusqu’à épuisement la rédaction de ses souvenirs. Elle ne peut plus prier. Thérèse souffre, étouffe, mais offre toutes ces épreuves à Dieu. Le 29 septembre, elle entre en agonie. Le lendemain elle prononce ses dernières paroles : « Mon Dieu… je vous aime… », s’affaisse, puis rouvre une dernière fois les yeux, a alors une extase avant de rendre le dernier soupir.
Après sa mort
Le retentissement de ses publications posthumes, dont « Histoire d’une âme » publiée peu de temps après sa mort, en fait l’une des plus grandes saintes du XIXème siècle. La dévotion populaire à Sainte Thérèse de Lisieux se développe rapidement en France et dans le monde.
Béatifiée en 1923, elle sera canonisée par le Pape Pie XI en 1925. Deux ans plus tard, sainte Thérèse est proclamée « Sainte Patronne des missions » et en 1944, Pie XII la déclare « Sainte Patronne secondaire de la France ». Au centenaire de sa disparition, le Pape Jean-Paul II proclame sainte Thérèse « Docteur de l’Eglise »