Amelie du Bousquet professeur de tennis et Alexandre Louis président du Tennis Club du Parc de Mézy
Bonjour Amélie du Bousquet (AdB) et Alexandre Louis (AL) ; nous vous remercions de nous accueillir dans ce cadre magnifique du parc de Mézy situé près de l’église Saint-Germain de Paris. Souhaitant centrer l’interview sur vous Amélie du Bousquet, pouvez-vous vous présenter ?
(AdB) : domiciliée actuellement à Seraincourt, je suis professeur de tennis depuis près de quinze ans. Je suis originaire de Normandie et je fais mes débuts dans le tennis à Saint Marcel, à coté de Vernon, dès l’âge de 4 ans ½. Classée dans les meilleures en étant championne de l’Eure de 7 à 18 ans, je rentre en sport étude. Durant cette période, je participe à pas mal de tournois nationaux. Je décide d’en faire ma profession en passant le monitorat à Poitiers après un an de formation à la ligue de Normandie, diplôme compliqué car composé de trois modules : pédagogie, démonstration et monde fédéral, contenant beaucoup de théorie. En poste à Le Neubourg (27), j’ai 20 ans et je réussis les trois modules la même année, ce qui n’était pas fréquent. Après cinq ans au TC Le Neubourg (27), je prends la fonction de directeur sportif à Etrépagny (27) où je développe le club, passant de soixante-dix huit à cent quarante huit membres.
Comment êtes-vous arrivée dans notre secteur ?
(AdB) : en fait dans les régions rurales on trouve un tennis tous les dix km et je voulais découvrir une région plus urbaine où le tennis est plus développé. Je n’ai pas été déçue car ici c’est près de cinq ou six clubs dans un rayon de dix km. Je poursuis donc mes activités en 2013 à Limay durant trois ans. Actuellement je donne des cours de tennis principalement à Mézy où j’ai pris la succession de Joël Depoux, professeur très connu dans le secteur et très apprécié. En complément, je donne également des cours à Nesles-la-Vallée (95) et à Conflans-Sainte-Honorine.
Vous exercez donc votre métier à plein temps.
(AdB) : plutôt que métier, je dirais, que j’exerce effectivement à plein temps ma passion et je me réjouis de pouvoir en vivre.
Je me tourne vers vous, Alexandre Louis, pouvez-vous me présenter le Club de tennis de Mézy ?
(AL) : le club a été créé en 1981, cela fait donc plus de trente-cinq ans ; il est affilié à la Fédération Française de Tennis (FFT) et met à la disposition de ses membres deux courts extérieurs éclairés, en gazon synthétique refaits à neuf il y a un an pour un budget de 50 000 € partagé entre la mairie de Mézy et le Club. Nous avons également un mur d’entraînement et un abri, utile en particulier pour les animations du club. Nous comptons actuellement cent dix adhérents principalement de Mézy et d’Hardricourt.
Depuis combien de temps en assurez-vous la présidence et quels sont vos objectifs ?
(AL) : je suis président depuis trois ans maintenant. La priorité a été tout d’abord la poursuite des cours de tennis jeunes et adultes après le départ de Joël Depoux qui a marqué le club de son empreinte par sa compétence et sa gentillesse. Fort heureusement, nous avons fait venir Amélie du Bousquet qui a repris le flambeau dans le même esprit, celui d’un club de loisir et familial qui peut éventuellement encourager les joueurs qui veulent se tourner vers la compétition. La deuxième priorité a été la rénovation des terrains, ce qui a été fait il y a un an. Le troisième point ce sont les animations du club, mais je laisserai Amélie vous les présenter. Amélie du Bousquet, avant de parler des animations, pouvez-vous nous parler des cours que vous proposez à Mézy ?
(AdB) : je propose des cours collectifs dès l’âge de trois ans et jusqu’aux seniors. Les formations sont organisées par tranches d’âge, par niveau et par couleur et quand cela est possible par sexe. C’est le principe de la fédération appelé : galaxie tennis. Premier niveau blanc, deuxième violet, troisième rouge, quatrième orange et cinquième vert avec ensuite le 1er classement si le joueur fait de la compétition. Des tournois galaxie sont organisés sur la journée ce qui permet de gagner des points et gagner des étoiles. Car en effet, les niveaux orange et vert sont hiérarchisés par des étoiles allant de 1 à 2 pour le orange et 2 à 5 pour le vert (4 et 5 étant un niveau de référence national). Les cours sont répartis dans la semaine : lundi soir, mercredi après-midi et en début de soirée, jeudi et vendredi après l’école et le samedi toute la journée. Il y a près d’une centaine de joueurs qui suivent ces formations sur cent dix joueurs inscrits au club.
Tous les niveaux y sont représentés, débutant, confirmé ou encore compétiteur.
Comment pratiquez-vous l’enseignement du tennis ?
(AdB) : nous avons une particularité à Mézy, c’est que je ne prends que quatre à cinq joueurs par cours, en privilégiant la qualité plutôt que la quantité. Autre particularité, depuis deux ans j’inclus dans mes cours un jeune compétiteur qui est d’accord pour venir m’aider et mettre en avant ses qualités de joueur. D’un point de vue pédagogique, cela permet de mettre les élèves en situation de jeu et d’avoir l’exemple d’un joueur techniquement meilleur qu’eux. A chaque joueur un programme bien défini : Baby Tennis (3-4 ans), mini tennis (5-6 ans), école de tennis loisir et compétiteurs (7-13 ans), le club ados (14-18 ans), adultes hommes et femmes débutants et compétiteurs. Mon souci permanent c’est que le joueur/joueuse arrive avec le sourire et reparte avec le sourire.
La façon d’enseigner le tennis a beaucoup évoluée ces dernières années ?
(AB) : oui énormément, je prendrai mon exemple, dès le plus jeune âge (4 ans ½) on voulait mettre le joueur en condition de jeu dite normale au fond du terrain avec la balle dure et je me souviens de séances très dures où je devais jouer en permanence avec les jambes plus fléchies avec des obligations bien spécifiques. Les séances étaient éprouvantes et très souvent rébarbatives. Puis vous aviez ce que l’on appelle le travail au panier, avec des gestes répétés des dizaines de fois. Actuellement, le message de la technique passe plus par la mise en place de situations et par la pédagogie du jeu. Bien sûr, on garde l’apprentissage des fondamentaux comme frapper la balle devant et avec des appuis ancrés au sol. Comme je l’évoquais précédemment, la mise en place d’ateliers diversifiés rompt la monotonie des cours. Il ne faut pas oublier non plus l’évolution technique considérable du matériel pédagogique et de l’équipement des joueurs : raquettes, chaussures, etc.
En ce qui concerne la compétition comment cela se passe ?
(AdB) : en cours d’année et au moins une fois par an, on présente les possibilités de compétitions. La particularité, c’est que plus de 80% des parents travaillent et il leur est donc difficile d’accompagner leur enfant. Mais quelques-uns en ont la possibilité.
La Fédération Française de Tennis propose : « le tennis à l’école », avez-vous des interventions de ce type ?
(AdB) : oui, j’interviens une à deux fois par an dans le cadre des NAP (Nouveaux Aménagements du Périscolaire) ou nouveaux ateliers d’éTAPe (temps gratuit ludique pour découvrir des activités culturelles, sportives et de loisirs). Nous avons également en projet des interventions dans le cadre d’activités pluridisciplinaires comme les maths (par exemple le calcul des surfaces) et la géographie (autre exemple, l’apprentissage des villes dans le monde à partir des joueurs de tennis).
Votre président a évoqué précédemment des animations, pouvez-vous nous en parler ?
(AdB) : oui nous organisons plusieurs animations dans l’année, tout d’abord à Noël en demi-journées avec les adultes : des doubles surprises et un apéritif ; animations tennis, pizzas et jeux vidéos avec les jeunes et les ados et la visite du père Noël avec les enfants. Nous sommes soutenus par deux commerces : Gamm Vert et la pharmacie Bilheude.
D’avril à juin, nous organisons un tournoi interne au club avec un tableau femmes, hommes, doubles, et un tableau par couleur les jeunes pouvant jouer leur match durant leur cours.
Fin juin, nous avons la fête du club avec la remise des prix, des lots à gagner avec des animations tennis, suivie d’un apéritif et d’un repas (avec le soutien indispensable du salon Francis, coiffeur à Hardricourt, de l’Atelier fleuriste à Hardricourt et de la mairie de Mézy). Enfin, nous organisons des stages tennis d’une semaine pour les adultes et les jeunes durant les petites vacances scolaires et quatre sessions de stage durant les vacances d’été, avec un programme à la semaine tout nouveau dans la région et très apprécié des participants. Ces stages sont ouverts à tout le monde, licencié au club ou non.
Pour conclure, je me tourne vers votre président : quelles sont vos priorités ?
(AL) : Tout d’abord pérenniser le club dans le temps, mettre en place un tournoi homologué et renouveler tous les ans, ou tous les deux ans, la sortie Roland Garros comme celle que nous organisons cette année ; nous serons une soixantaine de personnes. Enfin, nous souhaitons rester un club de tennis loisir et familial.
Un grand merci à vous deux pour votre accueil et le temps que vous avez consacré à cette interview, nous souhaitons longue vie à votre club pour le plus grand bonheur de vos adhérents qui bénéficient de belles installations dans un cadre très agréable.
(Propos recueillis par Yves Maretheu)
Contact Amélie du Bousquet : 06 85 87 44 62