« Après avoir vu, ils racontèrent … »
(Evangile selon saint Luc 2-17)
Les bergers n’ont pas pu garder cela pour eux ! Imaginez cette expérience incroyable qu’ils viennent de vivre. Au cœur de cet hiver glacial, au milieu de leur nuit de veille, alors qu’ils gardaient leurs troupeaux, les bergers voient une troupe céleste composée d’anges et de chérubins qui chante la gloire de Dieu et les conduit jusqu’à une étable ou le Fils même de Dieu, le Prince de la Paix, le Seigneur des Puissances, dort paisiblement entouré par son papa et sa maman, réchauffé par le souffle d’un âne et d’un bœuf, bercé par le doux bêlement des agneaux, moutons et brebis qui s’agitent tout joyeux autour de cette mangeoire dans laquelle Marie et Joseph l’ont déposé. Ils n’ont jamais rien vu de pareil ! Et surtout, plus important encore, ils n’ont jamais rien ressenti de pareil dans leur cœur. Et c’est là que tout bascule. Leur cœur est en feu, rempli d’une joie impossible à contenir, un bonheur indescriptible : Dieu n’a pas abandonné son peuple, Dieu est là, Dieu s’est fait l’un des nôtres, Dieu entre dans notre histoire, Dieu vient partager notre vie, Dieu vient nous donner sa vie, Dieu nous fait entrer dans son histoire, Dieu vient nous faire partager sa vie ! A vrai dire, il leur faudra encore un peu de temps pour comprendre à quel point cette expérience qu’ils viennent de vivre est le début d’une histoire qui va bouleverser la vie de tous les hommes de tous les temps, de tous les sexes, de toutes les cultures, de tous les continents. Ils ne le comprendront vraiment que quand Jésus livrera sa vie sur la Croix. Ce jour-là, par ce don de lui-même, il offre à tous le salut. Et ce jour-là seulement, les bergers comprendront pourquoi c’est dans une mangeoire qu’ils l’ont vu naître : parce qu’il devait être pour tous les hommes le pain du ciel, la vraie nourriture, le pain du long voyage, le pain de la vie éternelle.
Alors que nous venons de célébrer dans la joie Noël, la Sainte Famille et l’Epiphanie, comment ne pas vouloir raconter à notre tour ce que nous avons vécu pendant ces jours de fête, ce qui a traversé notre cœur lorsque nous sommes venus nous recueillir devant les crèches de nos églises ou devant celles de nos maisons ? Oui, à l’aube de cette nouvelle année nous voulons être les témoins joyeux de cette bonne nouvelle pour le monde : un sauveur nous est né, un fils nous est donné, éternel est son amour ! Avec vous, je veux aussi me réjouir du fait que cette bonne nouvelle continue de se répandre partout dans le monde depuis plus de deux mille ans, et qu’elle apporte toujours plus de paix et de joie à ceux qui l’accueillent. Aussi, je ne peux que me réjouir de savoir que les Echos de Meulan sont maintenant distribués dans les neuf communes de notre groupement paroissial, puisque Triel a rejoint l’aventure et compte désormais six points de distribution répartis sur tout le territoire de la commune. Que les commerçants qui se sont lancés avec nous dans l’aventure en soient vivement remerciés !
Père Eric Duverdier, curé