Cérémonie du 11 novembre à Hardricourt
Est-ce le passage régulier de quatre avions Rafale se préparant à survoler les Champs-Elysées, la présence de madame la ministre Nadia Hai, députée de la 7ème circonscription des Yvelines, le rayon de soleil inattendu ou les enfants venus plus nombreux encore que d’habitude, mais ce 11 novembre avait un air de fête à Hardricourt, malgré le contexte mondial compliqué ?
Après le lever des couleurs, les enfants se sont passé le micro pour lire un poème d’un auteur inconnu se terminant par : « il faudra que ce jour vous fêtiez l’armistice… ». Puis Pierre Leveiller, président de l’UNC, a retracé la vie de deux des vingt-neuf soldats d’Hardricourt morts pour la France durant la première guerre mondiale et terminé en évoquant le souvenir des trois soldats morts pour la France en opération extérieure cette année.
Puis Yann Scotte, maire d’Hardricourt, a d’abord évoqué les jalons qui ont conduit à allumer la flamme du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe, dont nous célébrons le centenaire cet année. Il s’est ensuite élevé contre la violence des confrontations touchant des non-belligérants et contre l’obscurantisme, dans un plaidoyer pour l’éducation et le principe absolu de laïcité permettant à chacun d’être libre de croire et de ne pas croire, dans le respect de la loi : notre combat doit être celui de la liberté, de l’égalité, de la fraternité reliés par un fil que la barbarie ne doit pas rompre. Il a terminé en citant Albert Camus lors de son discours de réception du prix Nobel de littérature en 1957 : « Notre tâche consiste à empêcher que le monde ne se défasse ».
Madame la ministre Nadia Hai a ensuite pris la parole, insistant sur l’importance de transmettre la mémoire pour que l’on se souvienne toujours des morts, des blessés, des gueules cassées, des veuves, des orphelins, … imposant au niveau gouvernemental une politique mémorielle forte.
Face aux difficultés de se projeter dans l’avenir, elle a conclu en appelant à l’humilité dans l’étude des perspectives d’avenir et en souhaitant que l’espérance en la paix soit une boussole pour demain, s’appuyant sur l’Europe, force de diplomatie et de paix.
Après la lecture des morts pour la France, le dépôt des gerbes et la Marseillaise, l’assistance a été conviée à un pot de l’amitié. A noter que la cérémonie a également honoré à plusieurs reprises Liliane Bedin, épouse de Jean Bedin, ancien président de l’UNC, décédée il y a un an.