Chercheurs de Dieu
Tous, à un moment ou à un autre, nous nous sommes posé des questions relatives à l’existence de Dieu. « Croire ou ne pas croire, telle est la question ». S’interroger de la sorte, c’est déjà se mettre en recherche, essayer de comprendre l’origine de la vie, sa finalité, le pourquoi.
Franz Rosenzweig nous dit : « La révélation n’est pas la communication d’un ensemble d’informations sur Dieu mais la naissance d’une relation entre Dieu et l’homme ». Alors si nous cherchons Dieu, c’est pour entretenir un dialogue et une harmonie de vie avec Lui.
Bien sûr, il y aura toujours des arguments niant l’existence de Dieu ; ils ouvrent des débats sans fin qui poussent dans les retranchements les plus profonds de nos consciences et alimentent nos méditations. Chercher Dieu est une démarche sans fin même pour les croyants convaincus. Cela ne veut pas dire que Dieu est inaccessible mais simplement que sa dimension dépasse notre intelligence et nos propres limites. Pour pleinement découvrir Dieu, il faudrait être Dieu soi-même, ce que nous ne sommes pas.
Toutefois, notre Créateur nous permet de découvrir certaines de ses particularités telles que son Amour, sa Proximité, sa Parole bienfaitrice et créatrice. Si nous cherchons à entrouvrir le voile, la révélation, pour nous, sera la lumière qui nous guide comme le dit ce chant que parfois nous chantons dans nos églises : « Sur les chemins de la vie, sois ma Lumière Seigneur ».
Comment chercher Dieu ? Chaque évènement, aussi anodin soit-il, peut être source de découvertes : la rencontre avec une personne, une parole échangée, en se rasant le matin devant une glace de salle de bain comme ce fut le cas d’un grand écrivain contemporain ou comme Charles de Foucault qui est entré athée dans l’église Saint-Augustin à Paris pour y retrouver un ami et qui en est ressorti croyant. On peut lire ce qui est écrit sur Dieu dans la bible, surtout les Paroles de Jésus dans les évangiles. Les Paroles de Dieu y sont rassemblées. En les lisant et en les méditant, on peut se les approprier et les laisser imprégner notre esprit. N’ayons pas peur, elles ne nous veulent que du bien.
Si nous cherchons Dieu, pourquoi ne pas directement s’adresser à Lui ? Il saura nous répondre et se faire comprendre. Dans un moment de calme, on pourra lui dire : « Dieu, je ne sais pas qui tu es mais je veux te connaître, laisse-moi entrouvrir le voile qui te cache à mes yeux ».
Il est difficile de rencontrer Dieu dans les tourmentes quotidiennes de la vie ; aussi, recherchons le calme dans nos maisons, dans des églises ou en admirant un très beau paysage. Les congés d’été peuvent être propices à cette quête spirituelle.
Dans la bible, on verra que Jésus se retire souvent à l’écart pour prier. Un autre exemple est celui du prophète Elie cité dans le premier livre des Rois au chapitre 19, 11-12 :
« Sors, lui dit le Seigneur ; tu te tiendras sur la montagne, devant moi ; je vais passer ». Aussitôt un grand vent souffla avec une violence telle qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers ; mais le Seigneur n’était pas présent dans ce vent. Après le vent, il y eut un tremblement de terre ; mais le Seigneur n’était pas présent dans le tremblement de terre. Après le tremblement de terre, il y eut un feu ; mais le Seigneur n’était pas présent dans le feu. Après le feu, il y eut le bruit d’un léger souffle. Dès qu’Élie l’entendit, il se couvrit le visage avec son manteau, il sortit de la caverne et se tint devant l’entrée. Dieu seul est maître de la manière avec laquelle il se révèle. Soyons docile et laissons-nous guider : « Seigneur, me voilà devant toi, qu’il advienne selon ta volonté ».
Pour nous aider dans notre recherche, nous pouvons prier à partir de ce texte de Jean Debruynne :
« Seigneur entre donc chez moi !
Seigneur, si tu passes par-là, viens chez moi, entre, mais il vaut mieux que tu le saches : Tu trouveras sûrement ma porte fermée. J’ai toujours peur, alors je mets le verrou. Mais toi, tu sais bien comment entrer, surtout quand ma porte est fermée. Tu arrives à passer, même quand il n’y a pas de porte.
J’aime mieux te dire, Seigneur, si tu viens chez moi, tu ne trouveras pas grand-chose.
Si tu veux l’amour, il vaudrait mieux que tu en amènes. Tu sais, mon amour à moi il est plutôt rassis, ce serait mieux que tu en apportes du frais. Emballe-le bien en le transportant, c’est si fragile l’amour.
Si tu avais aussi un peu d’espérance, de la vivace, de celle de ton jardin, ce serait bien d’en prendre un bouquet. J’en ai tant besoin pour fleurir mon regard.
Et si encore tu avais un peu de foi pour moi, rien qu’un peu, pas plus gros qu’un grain de moutarde, alors je déplacerais les montagnes. »
Bonnes vacances, bonnes méditations et bonnes recherches.