Deux amis
Quelle que soit notre religion ou notre philosophie, chacun est appelé à aimer, non pas pour une jouissance physique ou matérielle mais pour la construction d’une humanité unie dans la recherche du bonheur. Cet objectif n’est pas anodin. Pourquoi ? Parce que l’amour rend heureux, il favorise la vie alors que la haine fait souffrir et conduit vers la mort. Avec l’amour, on peut bâtir un monde meilleur ; à partir de la haine, on détruit ce qui est bien et on alimente la source de toute souffrance.
Avec le texte ci-dessous, je vous propose une petite méditation. Observons le comportement de ces deux personnages et transposons-les dans la réalité d’aujourd’hui. Est-ce utopique ?
C’est l’histoire de deux amis qui marchaient dans le désert. A un moment, ils se disputèrent et l’un des deux donna une gifle à l’autre. Ce dernier, meurtri mais sans rien dire, écrivit dans le sable : « Aujourd’hui mon meilleur ami m’a donné une gifle ».
Ils continuèrent à marcher puis trouvèrent une oasis dans laquelle ils décidèrent de se baigner. Celui qui avait été giflé manqua de se noyer et son ami le sauva. Quand il se fut repris il écrivit sur une pierre :« Aujourd’hui mon meilleur ami m’a sauvé la vie ».
Celui qui avait donné la gifle et avait sauvé son ami lui demanda : « Quand je t’ai blessé, tu as écrit dans le sable et maintenant tu as préféré écrire sur la pierre, pourquoi ? ».L’autre ami répondit : « Quand quelqu’un nous blesse, nous devons l’écrire dans le sable, là où les vents du pardon peuvent l’effacer mais lorsque quelqu’un fait quelque chose de bien pour nous, nous devons le graver dans la pierre afin qu’aucun vent ne puisse l’effacer.
Apprends à écrire tes blessures dans le sable et à graver tes joies dans la pierre.
Dans le tourbillon de nos existences, en famille, au travail, en vacances, au super marché, au volant de notre voiture, savons-nous reconnaître l’importance de nos actes ? Savons-nous discerner ce qui réconforte, ce qui blesse, ce qui est amour, ce qui est haine ? Savons-nous laisser le vent effacer les marques de ce qui nous a blessés ? Effacer, c’est pardonner ; c’est un acte d’amour ! C’est rendre heureux celui qui est pardonné et celui qui pardonne.
L’amour conduit à Dieu car l’Amour c’est Dieu.
Yves Corvisy