Encore du foot
Comme vous l’avez probablement entendu à la radio ou à la télé, la France accueille du 7 juin au 7 juillet la coupe du monde féminine de foot. L’exclamation « encore du foot ! » n’a pas la même signification suivant que vous êtes « fan » de foot ou que vous n’en pouvez plus de voir ce sport mis en vedette. Quelle que soit votre opinion, il faut reconnaître que l’événement ne passe pas inaperçu et que par rapport à l’égalité homme femme, depuis les coupes du monde de foot de 1998 et de 2018 remportées par l’équipe de France masculine, le déséquilibre est gigantesque.
Et pourtant, le chemin parcouru par le foot féminin en quelques années est tout aussi gigantesque. Le football féminin ou soccer féminin, est pratiqué par les femmes depuis la fin du XIXème siècle en Angleterre et en Écosse et connaît son âge d’or au début des années 1920 jusqu’au bannissement des femmes des terrains par l’association britannique féminine de football, interdiction qui dure de 1921 à 1971, puis en France en 1941 où le football est jugé nocif pour les femmes. Il faut attendre la seconde moitié des années 1960 pour assister au renouveau du football féminin : en 1969-1970, les fédérations anglaise, française et allemande reconnaissent le football féminin. On recense 2 170 licenciées à la FFF pour la saison 1970-71, puis 4 900 la saison suivante.
Pour revenir à la coupe du monde féminine, la première officielle a lieu en Chine en 1991. Elle est remportée par les Etats-Unis. Elles gagneront deux autres fois (1999, 2015), les Allemandes deux fois (2003, 2007), les Norvégiennes en 1995 et les Japonaises en 2011. Quant aux Françaises, elles furent éliminées au 1er tour en 2003, obtinrent une 4ème place en 2011 et furent éliminées en quart en 2015.
En 2019, choisissez votre camp : supporter l’équipe de France féminine classée 4ème sur le plan international ou bien faire partie de ceux qui ne supportent pas le foot, qu’il soit masculin ou féminin. Mais sachez que l’on a coutume de dire que le niveau technique des femmes est très bon et qu’elles font beaucoup moins de « cinéma » que les hommes. Alors vous avez le droit de changer d’avis !