Et maintenant, que vais-je faire ?
Sans nous attarder sur la chanson de Gilbert Bécaud, nous pouvons également retenir le deuxième ver. : « De tout ce temps que sera ma vie ? »
Aujourd’hui, le Covid-19 s’éloigne, la vie renaît peu à peu, les gens sortent de chez eux et progressivement reprennent leurs activités.
Faut-il les reprendre comme avant ? Je ne suis pas certain. Il y a eu un avant la crise sanitaire, il doit y avoir un après la maladie. Il faut bien reconnaître que nous sommes tous plus ou moins attachés à notre confort social, matériel, culturel.
La maladie est venue nous déranger dans nos habitudes. Pendant toute cette période de confinement, un élan de solidarité s’est développé pour soutenir le corps médical, ceux qui travaillent pour la subsistance de chacun, pour garder le contact avec les personnes isolées, faibles ou nécessiteuses. De simples gestes ont suffi, un coup de téléphone de temps en temps, des services de courses à domicile, des petits bricolages, le tout bénévolement et avec beaucoup de chaleur humaine.
Toutes ces actions, toutes ces expériences charitables acquises ne doivent pas rester vaines et sans suite. Que de richesses humaines seraient alors perdues. Si nous voulons une société plus juste, plus heureuse il est temps de se dire : « Et maintenant que vais-je faire de tout ce temps que sera ma vie ?». Ce que j’ai pu faire de bien pendant la période de confinement, pourquoi ne pas continuer à le faire. Si j’ai été capable d’être artisan de paix, de fraternité et de partage, pourquoi ne pas continuer à agir ainsi dans nos quartiers, nos immeubles, nos familles et oublier l’égocentrisme qui nous menace tous plus ou moins ?
Il y a beaucoup de joie à donner. Ne gâchons pas ce que nous avons initié. C’est la continuité dans le temps qui lui donnera toute sa valeur. C’est en priant le Christ, en l’invitant à s’unir à nos actes fraternels que nous serons les témoins de l’Amour de Dieu pour l’humanité.