Et si nous parlions des bénévoles
Le bénévolat est une force majeure qui nourrit la société civile et renforce la solidarité. C’est une activité non rétribuée et librement choisie qui s’exerce en général au sein d’une institution sans but lucratif : association, ONG, syndicat ou structure publique. Le bénévolat est une situation dans laquelle une personne fournit à titre gratuit une prestation de travail pour une personne ou un organisme. Le bénévole est toujours libre d’y mettre un terme sans procédure ni dédommagement.
Se sentir utile et faire quelque chose pour autrui est le moteur des bénévoles, lesquels s’impliquent dans des domaines d’activité aussi divers que le sport, la culture, les loisirs, l’humanitaire, la santé, l’action sociale, la défense des droits, de l’environnement et de la biodiversité ou encore l’éducation.
Les chiffres du bénévolat
En France, le nombre de bénévoles serait compris entre douze et quatorze millions, soit un français sur quatre, pour plus d’un million d’associations : 77,7% sont des bénévoles réguliers.
Distinction entre bénévolat et volontariat
Ces deux mouvements représentent deux formes d’activités philanthropiques qui ne recouvrent pas les mêmes engagements. Le bénévolat, à la différence du volontariat, n’est pas un statut et ne peut être encadré par aucune loi. Le volontaire, quant à lui, bénéficie d’une rémunération.
Les jeunes de plus en plus engagés
Les 15-35 ans sont un peu plus de trois millions et font partie de la catégorie où l’engagement progresse le plus. Chez les plus de 50 ans, 37% des actifs sont engagés. Sans surprise, les retraités restent aussi très mobilisés : près d’un sur deux déclare consacrer du temps à une association.
Le bénévolat, une réponse à l’individualisme ambiant
Sous l’Ancien Régime, c’est la charité qui prévaut pour lutter contre la pauvreté et c’est l’Église qui encadre, par l’intermédiaire de congrégations religieuses, les dons et les soins donnés aux plus démunis. Les nécessiteux les plus isolés survivent par la mendicité ou l’aide religieux. En novembre 1796, une loi post-révolutionnaire crée les bureaux de bienfaisance qui ont pour objet « de secourir à domicile et en nature les personnes que les circonstances auraient placées dans un état de pauvreté, d’infirmité ou d’abandon et qui en feraient la demande ».
Depuis la fin du XIXème siècle, des lois ont été votées pour apporter assistance aux plus démunis. A l’heure de la mondialisation, du culte de la performance et du « tout-virtuel », les relations sociales se sont considérablement réduites : l’augmentation du nombre de familles monoparentales, l’éloignement géographique dû à l’emploi, l’allongement des temps de trajet domicile-travail ainsi que l’intensification constante des rythmes de vie, poussent chacun vers l’individualisme. Ces conditions de vie tendent à déshumaniser les rapports humains de plus en plus virtuels. Ils réduisent les vies de chacun à l’atteinte d’objectifs : réussir ses études, sa carrière, sa vie familiale, acheter sa maison, …
Malgré toutes ces évolutions, les associations de solidarité sont de plus en plus sollicitées pour résoudre les problèmes de notre société.