Ce festival des fromages tant attendu…
Ce sont dans des conditions un peu particulières : une bonne dose de gel, juste ce qu’il faut de masque, un sens unique de circulation, que cette nouvelle édition du Festival des fromages a pu avoir lieu. Jusqu’au dernier moment, les organisateurs, et les Meulanais avec eux, ont craint un report ou pire une annulation, mais, et heureusement, ces contraintes ont permis la tenue de ce traditionnel rendez-vous, un bon moment partagé, un instant de fête attendu par beaucoup, une belle pause au milieu de tous nos ennuis quotidiens. Et en plus, pour que le bonheur soit total, le beau temps a (presque) été au rendez-vous ; une seule petite et courte averse est venue troubler nos dégustations.
Cette année, c’était l’Alsace qui était à l’honneur. Grande terre de vins, bien sûr mais aussi de fromages, le munster étant le plus réputé, cette région de l’Est de la France a beaucoup de ressources en matière de traditions et nous l’a démontré au cours de ce week-end : musique, danses folkloriques entraînantes, costumes riches en couleurs, tout était réuni pour que la fête soit réussie.
Du côté des fromages, un peu moins de stands que lors des éditions précédentes, merci à ce sacré virus, mais tout de même un beau panel de ce que nos régions savent produire : en tête la Savoie : Comté, Reblochon, Tomme, Beaufort, Abondance, etc. et le Massif Central : Saint Nectaire, Salers, Roquefort, Laguiole… mais aussi le Pays Basque, la Normandie, le Berry, la Corse, le Nord-Pas de Calais… et j’en oublie sans doute. Nos amis suisses tenaient également leur étal de fromages tous très appétissants. Les viticulteurs avaient aussi répondu présents, trop contents de pouvoir partager leur trésor après un si long moment de disette. Outre les vins de Bordeaux, largement représentés, on pouvait aussi déguster du Champagne, les spécialités de Cahors, du Beaujolais, de Touraine et du Val de Loire et bien évidemment d’Alsace. Pour la première fois, une brasserie artisanale était présente sur le festival : les jeunes brasseurs de « Beer Garage », venus en voisins de Toussus-le-Noble, proposaient trois types de breuvage tous originaux et excellents. Autre nouveauté, le photographe qui proposait gratuitement de vous tirer un portrait souvenir de la journée, très bonne initiative qui en a amusé plus d’un.
Comme il est de tradition, les commerçants du centre-ville, boucher, charcutier, poissonnier, fromager,… avaient sorti leurs étals pour proposer leurs bons produits au public.
Nous avons déjà évoqué les animations proposées par les danseurs et musiciens alsaciens, le groupe de Max Fahren et les danseurs et danseuses de « l’Echo de Kochersberg » et du « cercle D’sunneblueme vun Gambse », mais il ne faudrait pas oublier le duo « Les allumeurs de rêve » que forment les inénarrables Paco et Julie. Montés sur leurs cigognes en ballon, leur propre création, ils ont arpenté les rues de Meulan pendant toute la durée du festival, déclenchant rires et gaîeté sur leur passage. Pour compléter le tout, les tout jeunes membres de la compagnie EliXir, jongleurs, équilibristes et danseuses, que l’on repérait facilement grâce à leur splendide montgolfière rouge et blanche, nous ont apporté juste ce qu’il faut de rêve et de poésie.
Comme les autres années, les enfants avaient aussi leur espace le long de la Seine, juste en dessous du pont aux Perches. Ils ont pu « se gaver » de bonbons que jetaient dans la paille les animateurs, passer un bon moment sur les structures gonflables installées à cet endroit ou encore enrichir leur connaissance des mammifères de la ferme grâce à l’atelier découverte proposé par l’association « Les z’herbes Folles » de la ferme pédagogique du château de Marcouville.
Sur la place Ducroq, dans l’espace restauration, la tartiflette était cette année remplacée par la flammekueche alsacienne, quoi de plus normal ? Toutefois, en écoutant les groupes, « Les Origin’elles » et « Betty Seymour » que Tempo Harmonie avaient invités, on pouvait aussi déguster les spécialités concoctées par le traiteur « So 6 » ou le camembert chaud accompagné de jambon à l’os, un délice… Le petit train blanc n’a pas chômé ; pendant les deux journées qu’ont duré les festivités, il n’a pas cessé de monter et descendre les rues escarpées de la ville, chargé des voyageurs, jeunes et moins jeunes, tous ravis de ce transport original, vive les transports en commun !
Bon, bien sûr, il n’y avait ni fromage ni vin à déguster à notre stand des Echos de Meulan. Nous avons tout de même eu la joie d’accueillir de nombreux visiteurs. Certains connaissaient déjà notre journal, pour d’autres, venus de cités dans lesquelles notre mensuel n’est pas distribué, c’était une découverte ; dans tous les cas, nous avons pu échanger et évoquer avec eux le contenu de nos colonnes, un moment toujours riche.
Vivement le festival prochain, en espérant que nous pourrons cette fois baisser les masques…