Histoires et légendes de la nuit de Noël
Jadis, le plus grand charme de la veillée de Noël était les légendes racontées le plus souvent au coin de la cheminée. Empreinte de merveilleux, la nuit de Noël offre des possibilités infinies à l’imagination de l’homme.
En Franche-Comté, on raconte qu’une roche pyramidale qui domine la crête d’une montagne tourne trois fois sur elle-même pendant la messe de minuit quand le prêtre annonce la généalogie du Sauveur. En cette même nuit, les sables des grèves, les rocs des collines, les profondeurs des vallées s’entrouvrent et tous les trésors enfouis dans les entrailles de la terre apparaissent à la clarté des étoiles.
Dans les campagnes du Limousin, on dit que les maléfices, les sortilèges et toutes les œuvres de l’Esprit du mal perdent leur puissance la nuit de Noël. Il est alors possible de pénétrer jusqu’aux trésors les plus cachés, la vigilance des monstres ou des êtres surnaturels qui les gardent ayant leur pouvoir suspendu.
En Bretagne, région propice aux légendes, lorsque les douze coups retentissent aux clochers et même ceux des villages engloutis, les menhirs partent s’abreuver à la source, laissant apparaître l’espace de quelques instants le trésor enfoui à leur pied, mais il faut se hâter pour s’en saisir avant leur retour.
Au pays de Caux, la légende des pierres tournantes raconte qu’elles faisaient autrefois trois tours sur elles-mêmes pendant la messe de minuit et que les monstres qui étaient censés y habiter exécutaient autour d’elles des danses folles qu’il eût été dangereux de troubler.
La nature aussi risque de devenir fort étrange.
En Normandie, on augure de la fécondité des pommiers selon que la lune éclaire plus ou moins les personnes qui vont à la messe de minuit ou qui en reviennent.
Dans les villages bisontins, le vent qui souffle au sortir de la messe sera paraît-il le vent qui dominera toute la nouvelle année. Autre légende : quiconque trouve un noisetier dans la nuit de Noël a de bonnes chances d’y voir pousser un rameau d’or : parvenir à le couper entre les douze coups de l’horloge assure richesse pour la vie.
Au premier coup de minuit, les arbres fruitiers se couvrent de fleurs qui disparaissent dès le douzième coup ! On raconte aussi que les abeilles s’agitent dans leurs ruches.
Une vieille légende prétend que l’âne et le bœuf se mettent à parler entre eux. Ils se rappellent le temps où l’Enfant Jésus n’avait pour se réchauffer que leur haleine. Ce don miraculeux de la parole est le cadeau envoyé tous les ans par le Ciel à ces deux animaux, en souvenir des bons offices rendus à l’Enfant Jésus dans l’étable de Bethléem. Mais malheur à celui qui tente de surprendre leur mystérieuse conversation…
Noël : temps propice aux croyances et superstitions en tous genres
On prétend qu’aux douze coups de minuit, d’étranges choses risquent de se passer : malheur à ceux qui n’assistent pas à la messe ; être au lit pendant ce temps engendre des cauchemars pour toute l’année… En revanche, assister aux messes de la Nativité (celles de minuit et du 25 décembre) protège de la foudre, du feu, de l’eau, des fantômes et de toute autre forme de danger, sur terre comme sur mer.
Une tradition plus douce : les chants de Noël
Mais laissons ces croyances et légendes anciennes car la nuit de Noël se veut magique et pleine d’espoir. Quoi de plus beau que les chants de Noël pour célébrer la joie et l’espérance en cette douce nuit où le fils de Dieu est arrivé sur la terre pour sauver les hommes !
« Les anges dans nos campagnes , Il est né le divin enfant, Douce nuit… » : ces chants ont traversé les siècles pour célébrer la Nativité. Qu’ils soient interprétés par des chorales, des crooners, des ténors, des chœurs d’enfants à la voix cristalline ou repris par toute une assemblée, les chants de Noël nous apportent la paix !
Joyeux Noël à tous !