Je vous dis tout sur les étoiles
Je vous avais habitué à vous promener dans l’espace (voir les aventures de Rosetta et Philae approchant la comète Tchouri l’an dernier). Me voici maintenant constellé d’étoiles et je vous invite à en savoir un peu plus.
Constellé d’étoiles
C’est ainsi que le ciel peut vous apparaître surtout si vous êtes dans des endroits où la pollution lumineuse est absente, dans le désert par exemple. Car des étoiles, il y en a, dans la voie lactée ! On en compte environ cent milliards. La voie lactée, notre galaxie, mesure environ cent mille années-lumière (1) de long et a une forme aplatie. De son cœur partent des bras en forme d’arc de spirale. Ses bras contiennent des nébuleuses, de gigantesques nuages de gaz et de poussière. Dans l’un des bras de la voie lactée se trouve une étoile particulière, le soleil. L’ensemble des objets qui tournent autour du soleil, dont la terre, forment le système solaire. Le soleil est donc l’étoile qui nous est la plus proche. Mais dans l’univers, il n’y a pas que notre galaxie, il y a des milliards de galaxies, toutes peuplées de milliards d’étoiles. Cela fait donc beaucoup de milliards de milliards d’étoiles ! Mais pour nous qui regardons la voie lactée, nous n’en voyons que quelques milliers souvent regroupées en constellations les reliant de façon artificielle entre elles pour nous aider à les identifier (signes du zodiaque, grande ourse…).
Mais, c’est quoi une étoile ?
C’est une boule massive de gaz très chaud qui produit de l’énergie grâce à des réactions nucléaires. Elle est généralement composée de 98 % d’hydrogène et d’hélium, et de 2 % d’éléments chimiques plus lourds.
Vie et mort des étoiles.
Eh oui, les étoiles naissent et meurent. Elles naissent dans les nébuleuses : des particules de matière s’attirent et s’agglutinent pour former une énorme boule de gaz. En se contractant, la boule devient de plus en plus chaude en son centre et commence à rayonner : une jeune étoile est née. Dans les premiers stades de sa vie, l’étoile brûle l’hydrogène qui la compose au départ en le transformant en hélium. Lorsqu’une étoile ordinaire a brûlé tout son carburant hydrogène, elle grandit, sa surface devenant de plus en plus froide et évolue en géante rouge ; puis elle devient de plus en plus dense et maigrit alors que ses couches extérieures, très instables, sont diluées dans l’espace. Seul reste le noyau appelé naine blanche. Ce dernier refroidit jusqu’à s’éteindre et mourir. On parle alors de naine noire. Plus la masse de l’étoile est importante, plus la combustion est rapide : elle dure environ dix milliards d’années pour une étoile de la masse du soleil. Mais les étoiles les plus massives vivent une fin de vie beaucoup plus tourmentée : l’étoile s’effondre sur elle-même, les couches externes rebondissent sur son cœur dans une gigantesque explosion appelée supernova. Elle libère autant de lumière que dix milliards de soleils. Une fois l’explosion terminée, le noyau continue à se concentrer et devient une étoile à neutrons. Certaines de ces étoiles à neutron, les pulsars, émettent des ondes radio qui balaient l’espace à la manière d’un phare, à mesure que le pulsar tourne sur lui-même. Les noyaux les plus massifs deviennent tellement denses que la gravitation absorbe tout, y compris la lumière : ce sont les trous noirs.
Ces différents états et tailles des étoiles expliquent que, comme vous l’avez peut-être remarqué en regardant la voie lactée, les étoiles ontdifférentes couleurs, il y en a des bleues, des jaunes, des rouges… un vrai feu d’artifice ! La couleur des étoiles varie surtout avec leur température, un peu comme un morceau de métal que l’on chauffe : du rouge pour les plus froides avec une température d’environ 3 000°C, allant jusqu’à 60 000°C pour les plus chaudes qui deviennent bleues et en passant par l’orange, le jaune et le blanc.
Vous imaginez bien que ces simples éléments ne sont que le début de l’immense champ de connaissance que les astronomes ont développé pour rechercher et comprendre les caractéristiques des étoiles !
(1) Une année lumière : distance parcourue par la lumière en un an : un peu moins de 9500 milliards de km