La flamme olympique à Mirville
Selon la théorie des « Six degrés de séparation1 » élaborée par le hongrois Frigyes Karinthy, vous êtes peut-être comme moi très proche du restaurateur des Jeux olympiques.
En ce qui me concerne, la mère de mon épouse est née dans le Pays de Caux, dans un pittoresque village normand niché au cœur de la campagne, du nom de Mirville. Son père y fut en son temps, instituteur et secrétaire de mairie et donc ainsi proche de la famille de Navacelle, propriétaire d’un château érigé entre le XVIe et le XVIIe siècle, témoignant ainsi de la riche histoire de la région. Celui-ci, entouré d’un grand parc et d’un étang, était inhabité pendant la guerre. C’est pourquoi, en l’absence des propriétaires, ce parc fut un terrain de jeux pour ma belle-mère ainsi que l’étang qui lui permit de faire de la périssoire ! Ce château a fait récemment l’objet de diverses restaurations commencées en mai 2021, financièrement aidé par la « Fondation du Patrimoine ».
Aujourd’hui, le propriétaire de ces lieux, Jacques de Navacelle, est l’arrière petit-neveu de Pierre de Coubertin. Une plaque commémorative rappelle que ce dernier passa une partie de sa jeunesse dans la demeure familiale. Il s’y installa aussi à partir de 1906 jusqu’en 1925 pour poursuivre ses travaux concernant l’Olympisme.
Lors des jeux d’hiver à Albertville en 1992, la flamme olympique fut portée par le jeune Wilfried Vauchel, coureur de 18 ans à l’époque. Ce Mirvillais avait été choisi pour le dernier relais jusqu’au château de Pierre de Coubertin. Cette précieuse torche y fera son retour le 5 juillet prochain et, comme le dit Jacques de Navacelle, « c’est tellement symbolique, cent ans pile après les derniers Jeux olympiques présidés par Pierre de Coubertin ».
Bruno Gonin
Château de Mirville, 500 Route du Château, 76210 Mirville
1) : toute personne sur le globe peut être reliée à n’importe quelle autre, au travers d’une chaîne de relations individuelles comprenant au plus six maillons.