La joie d’accueillir les deux Martine : Mourier et Essoh!
Le lecteur de cette rubrique reste tout de même étonné, comme moi-même, d’une amitié aussi vite finalisée entre ce jeune prêtre béninois, vacancier du remplacement d’été 2013 et le secteur pastoral de Meulan. Moi-même, je rends hommage au très révérend père Patrick Fournier, artisan et apôtre infatigable d’ouverture et de facilitation d’une telle amitié. En effet, tout part de son souci de rendre mon séjour d’été 2013 heureux et sans équivoque au milieu des fidèles de son secteur ; toutes les dispositions prises à cet effet par contacts personnels avec les fidèles en étaient une preuve sans conteste. L’accueil charmant des fidèles de Meulan prolongeait encore ses échos jusqu’à l’été 2014, précisément le 14 juillet 2014 dans la salle paroissiale de la Collégiale de Mantes-La-Jolie où plus de huit couples et personnes amies associées, tous du secteur de Meulan m’entouraient en présence de mon aîné et frère dans le sacerdoce, le très révérend père Simon Adjignon Keke, de Bréval, revenu de ses vacances de Rome pour la circonstance. C’était un réel bonheur cordialement partagé avec tout ce que cela suppose de liesse collective. Mais cette retrouvaille portait en germe un autre couronnement qui se concrétisera en Afrique au Bénin avec les deux Martine : Essoh et Mourier.
Pour moi, la joie de cette rencontre en Afrique, au Bénin, précisément sur ma jeune paroisse sainte Jeanne d’Arc de Sodohomè fut une grâce particulière et relève des prévenances du Seigneur qui donne à ce petit village de célébrer cette année, son Jubilé d’or d’évangélisation, événement célébré et présidé par mon évêque, son Excellence Monseigneur Eugène Cyrille Houndekon, le 15 août dernier en la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie en présence de nos deux hôtes. Ce fut, une joie partagée en plénitude par tous les fidèles et tous les sympathisants de la communauté des catholiques du Village, joie couronnée par des occasions de rencontre personnelle des fidèles, jeunes et enfants, adultes et vieillards, joie largement relayée et prolongée en échos aujourd’hui dans tout Sodohomè et dans ses quatre petites communautés ecclésiales desservies. Je suis moi-même touché particulièrement par la facilité de contact dont ont fait preuve nos hôtes qui ont vite brisé comme une glace les barrières de langue et de culture pour communiquer, échanger, cheminer , manger, jouer avec les fidèles de ma paroisse et des autres communautés ecclésiales ; de par tous les voyages touristiques à travers le Bénin, du sud au nord, pour ce que nous avons pu visiter, le miracle fut cette accommodation facile et sans réserve qui nous traduit ce profond amour qui a stimulé les deux Martine à sacrifier le confort ordinaire de la vie en France avec toute sa sécurité à l’autel de la précarité de la vie en Afrique. Plaise à Dieu qu’aucun de ces gestes ne nous laisse indifférents ; tous les fidèles de ma paroisse et moi, en avons été fortement marqués et nous en rendons témoignage. Tous mes meilleurs vœux à notre amitié.