La médecine du travail – création et histoire
La pathologie professionnelle était déjà décrite dans la Bible et l’antiquité. Deux mille cinq cents ans avant notre ère, un certain Metm, médecin égyptien, était déjà chargé de veiller sur l’état de santé des ouvriers et esclaves des grands chantiers des pyramides. Hippocrate, père de la médecine, a remarqué en 450 av. J.-C. que l’asthme était plus fréquent dans certaines professions. On trouve également des allusions aux maladies professionnelles chez Pline l’Ancien puis Julius Pollux.
Au XIIIème siècle, le médecin provençal Arnaud de Villeneuve publie deux ouvrages où il décrit les facteurs nuisibles (chaleur, poussières, humidité…) pouvant être la cause des troubles des ouvriers et évoque aussi les mauvaises postures de travail.
A la fin du XVIIIe, Bernardo Ramazzini, considéré comme le père fondateur de la médecine du travail, fut le premier à étudier les postes de travail avec leurs pathologies et leurs préventions avant d’être enseignées à la faculté de médecine à partir de 1770.
En 1802, un Conseil de salubrité chargé de la visite, de l’examen et des rapports concernant les manufactures, ateliers et autres établissements, est créé. Il faudra attendre plus de trente ans pour que l’on s’intéresse au sort des ouvriers.
Considéré comme le pionnier de la médecine du travail, Louis-René Villermé (1782-1863), ex-chirurgien des armées napoléoniennes, est chargé d’une enquête sur l’état physique et moral de la classe ouvrière en 1837.
Le 22 mars 1841, une loi limita la durée du travail des enfants dans l’industrie. L’amélioration des conditions de travail dans les établissements industriels pour les femmes et les enfants sera votée le 2 novembre 1892. La déclaration des accidents de travail devient obligatoire. En 1906, le repos hebdomadaire est institué pour tous et le Code du Travail est créé quatre ans plus tard. Dans les années 20, l’industrie privée commence à embaucher des médecins d’usine et le 28 juillet 1942, la loi rend la médecine du travail obligatoire en France.
Depuis, beaucoup de décisions sont venues améliorer les conditions de travail. Nous avons été reçus par un médecin du travail qui nous a présenté sa mission au sein des entreprises où il exerce. Nous évoquerons cet entretien dans le prochain numéro des Echos. Alors… rendez-vous en octobre.