L’agriculture dans le PNRVF
Ayant contacté le Parc Naturel Régional du vexin Français (PNRVF) pour faire un article sur l’agriculture, Madame Delphine Filipe, chargée de mission Agriculture durable m’a gentiment adressé les journaux « Couleurs du Vexin français » évoquant le sujet. Ne pouvant tout publier, nous avons choisi de reprendre un article qui souligne l’importance de l’agriculture dans notre région :
L’agriculture un enjeu majeur pour le Parc (n° 49 – octobre 2013)
Avec plus de la moitié de la superficie de son territoire consacrée à l’agriculture, le Parc du Vexin français ne pourrait renier sa vocation agricole. Figurant en bonne place dans sa Charte, le Parc fait de l’agriculture un axe majeur de réflexion et d’action : « L’élaboration et la mise en œuvre d’un projet agricole pour le Vexin français ont pour objectif de pérenniser une agriculture diversifiée, économiquement viable, écologiquement responsable (…). ». Elle est « le moteur d’une vie locale de qualité. ».
Préserver l’activité agricole du territoire est un enjeu ambitieux quand on sait que ces cinquante dernières années, l’Ile-de-France a perdu cent mille hectares de terres agricoles fertiles, au profit de l’urbanisation. Si l’agriculture s’est développée et a perduré dans le Vexin français, c’est que le territoire s’y prête : qualité des sols et climat, bon niveau de qualification des agriculteurs, exploitations de taille optimale.
Le territoire du Parc compte trois cent cinquante exploitations avec une surface agricole utilisée (SAU) de cent vingt-trois hectares en moyenne. La tendance est à la diminution du nombre d’exploitations. Le voisinage des grandes agglomérations présente pour l’activité agricole à la fois des inconvénients (recul des terres agricoles…) mais aussi des avantages par l’important bassin de consommateurs. Les produits élaborés dans le Vexin sont de qualité : le Parc a encouragé la vente directe à la ferme. Mais l’agriculture est fortement exportatrice, les productions sont peu ancrées dans des filières locales et soumises aux importantes fluctuations des prix en lien avec les marchés internationaux. Cette ruralité vivante doit être pérennisée avec des exploitations rentables. L’appui du Parc leur est acquis. L’activité agricole doit aussi prendre en compte les enjeux environnementaux du territoire : biodiversité, protection de la ressource en eau, économies d’énergie… tout en gardant son équilibre économique. De nouvelles pratiques doivent donc être expérimentées avec des agriculteurs volontaires, avant d’être plus largement proposées.
Le Vexin français se situe dans le bassin parisien céréalier qui est traditionnellement une région de grandes cultures. Parmi celles-ci, les céréales (blé, orge et maïs) occupent une place prépondérante avec 62 % de la SAU contre seulement 11 % pour les oléagineux (colza, tournesol) et 4 % pour les protéagineux (féveroles, pois). Une trentaine d’exploitations produit des cultures spécialisées (maraîchage, arboriculture, horticulture), souvent en complément de leur activité céréalière. Trois cultures se distinguent particulièrement sur le territoire : le blé, le colza et la betterave sucrière.
Le blé représente 50 % environ des surfaces cultivées du Parc, cela peut paraître beaucoup mais il faut savoir qu’un m2 est nécessaire à la fabrication de trois baguettes de pain. Pour ce qui concerne le colza, c’est un oléagineux utilisé pour l’huile industrielle et alimentaire, l’élaboration d’agro-carburant (diester) et la fabrication de tourteaux pour l’alimentation animale. Enfin pour la betterave, c’est en moyenne une surface de dix à vingt hectares par exploitation. Il faut un mètre carré de betteraves pour produire un kilo de sucre.
N’oublions pas l’activité d’élevage (principalement bovin, mais également ovin et avicole) qui demeure présente sur le territoire (une trentaine d’élevages aujourd’hui) (cf. article page 8 du « Couleurs du Vexin français » n°49). Même si elle est en diminution progressive, d’autant plus avec la crise actuelle du lait, le maintien de cette activité est l’une des actions « phares » du Parc en agriculture.
(Article publié avec l’autorisation du PNRVF)