L’appel
Dieu appelle chaque individu, baptisé ou non, à vivre là où il est au milieu des gens qui l’entourent. Dieu invite chaque individu à se mettre en harmonie avec son Amour et à suivre la vocation qu’il a reçue à sa naissance et selon ses propres compétences, quoique… Cela peut être une vocation de mari, d’épouse, de célibataire, de parent, une vocation religieuse ou sacerdotale, une vocation de services lors des engagements particuliers dans la vie civile…, mais assurément une vocation à vivre en amour avec Lui. On pourra être surpris, parfois, des actions accomplies qui ne relèvent pas de nos compétences primaires…
Dans le quotidien de notre existence, Dieu nous appelle à accomplir des actions particulières pour lesquelles Il nous invite à agir pour le bien de nos semblables. Cela peut être une ou plusieurs démarches ponctuelles, voire une mission au long cours.
Mais comment faire pour discerner ces appels dans le tourbillon de nos vies ? Tout d’abord, il faut rester humble dans notre esprit pour être à l’écoute. Que l’on soit modeste au niveau de ses études, que l’on ait fait de grandes études scientifiques ou philosophiques, que l’on occupe de hautes fonctions à responsabilités ou honorifiques ou, au contraire, des activités plus humbles, il nous faut en quelque sorte « mourir à soi-même », se faire petit dans la foi et être disponible pour entendre, pour comprendre l’appel de Dieu qui peut, à tout moment, se manifester à nous par une lecture, une parole prononcée, un regard, la rencontre avec une ou plusieurs personnes ou des situations difficiles pour lesquelles on peut se sentir appelé à agir pour le bien d’autrui.
La prière, la lecture de la parole de Dieu et la communion eucharistique sont nécessaires pour comprendre ce que Dieu attend de nous. On ne peut prétendre entendre l’appel de Dieu si l’on n’est pas capable de comprendre son frère qui souffre dans le silence. En réalisant ce que Dieu attend de nous, nous pouvons avoir des craintes, des peurs qui nous amènent à refuser la mission parce qu’elle nous semble trop lourde et qu’on angoisse sur l’inconnu vers lequel nous sommes appelés. On peut faire comme le prophète Jonas qui tourne les talons et s’enfuit à l’appel de Dieu (Jonas, 1-3).
De même, Moïse n’a pas compris pourquoi Dieu l’a choisi pour négocier avec un roi, lui un gardien de troupeau. A Dieu qui lui demande d’aller trouver pharaon, Moïse lui répond : « Qui suis-je, moi, pour aller trouver pharaon… ? » (Ex 3-11). La foi de Moïse est mise à mal car il pense ne pas réussir la mission qui lui est confiée. Il persiste dans son doute en expliquant à Dieu qu’il est bègue mais Dieu maintient sa demande (Ex 4, 10-17). Il en va de même pour l’apôtre Paul qui demande à Dieu d’éloigner les difficultés. Dieu confirme sa demande et précise : « Ma grâce te suffit » (2 Co 12-9).
Quand Dieu veut quelque chose, Il l’obtient. Il connait les faiblesses de l’homme, c’est pour cela qu’Il l’aide, qu’II le protège. Dieu n’abandonne pas l’homme à son destin, Il l’accompagne et participe à son œuvre. Si l’homme peut accomplir de belles choses par lui-même alors imaginons ce que cela pourrait être avec l’aide de Dieu. Nous pourrions faire plus et mieux.
Pour recevoir la grâce de Dieu, il convient de s’effacer devant Lui, Le laisser prendre la place qui Lui convient dans nos vies et, dans la foi, Lui remettre les commandes.
Seigneur ouvre mon esprit et aide-moi à comprendre ce que tu attends de moi, accompagne moi dans la mission que tu veux bien me confier et que ton Esprit Saint me guide sur les chemins de la vie.