Le cheval et la Bible
Puisque le thème du mois est le cheval, pourquoi ne pas parler du cheval dans la Bible ?
Le livre de Job nous le présente comme un animal magnifique : « Est-ce toi qui donnes au cheval sa vigueur, qui revêts son cou d’une crinière et le fais bondir comme la sauterelle ? Son fier hennissement répand la terreur. Il piaffe dans la vallée, joyeux de sa force, il s’élance au devant des armes. Il se moque de la peur, il ne s’effraie pas et ne recule pas devant l’épée. Il soutient les chocs du carquois, les étincelles de la lance et du javelot. Frémissant d’impatience, il dévore l’espace il ne tient plus en place s’il entend la trompette. (Jb 39 19-24) ».
Dans l’Ancien Testament, il faut bien l’avouer, il ne sert qu’à une seule chose : faire la guerre. On ne parle pas de course de chevaux, ni de chevaux de labour, ni de balade à cheval ; le cheval est seulement un instrument de guerre, on peut même dire qu’il s’agit d’une arme. C’est un animal de luxe que l’on va réserver aux rois et qui montre leur puissance. Regardons le roi Salomon : « Salomon étendit son autorité sur tous les royaumes depuis le Fleuve jusqu’au pays des Philistins et jusqu’à la frontière d’Égypte. Tous ces peuples étaient soumis à Salomon et lui apportaient leur tribut. Salomon avait 4 000 stalles pour le service de ses chars et de ses 12 000 chevaux. (1 R 5 1-6) ».
Malheureusement, le sort des chevaux est souvent d’être vaincus ou balayés par les flots comme pendant la traversée de la mer Rouge : « Les eaux revinrent et recouvrirent les chars, les cavaliers et toute l’armée du Pharaon qui étaient entrés dans la mer à la suite des Israélites : pas un d’entre eux n’échappa. (Ex 14-28) ».
Ou encore d’avoir les jarrets tranchés comme lors de la bataille de Merom : « Josué les traita comme Yahvé l’avait dit : il coupa les jarrets des chevaux et jeta au feu leurs chars. (Jos 11-9) ».
Bien sûr, on peut expliquer ces massacres en rappelant que les chevaux étaient sans doute l’arme la plus terrifiante de l’époque. Annoncer que la cavalerie ennemie est balayée, c’est une manière de rappeler que Dieu protège son peuple, qu’Il est pour Israël une forteresse, c’est dire : « vous n’avez rien à craindre, aucun ennemi aussi puissant soit-il ne pourra vous abattre ». Nous avons l’assurance que Dieu combat pour nous, pour l’humanité tout entière et que rien de ce qui fait du tort à l’humanité ne pourra subsister. Pour tous les humains, Dieu sera victorieux.
Et dans notre vie, si nous avons l’impression d’être de pauvres bourricots, de vieilles carnes, rappelons-nous que c’est par les humbles, les sans gloires que Dieu agit tout du long et rendons lui grâce… Si au contraire, nous nous sentons tels de fringants coursiers, célébrons la force qu’il nous a donnée et rendons lui grâce aussi !
Sources : Prédication du pasteur Eric George du 21 janvier 2017