Le colosse de Rhodes
Les vacances sont terminées
Et qu’elles aient été proches ou plus lointaines,
Ou bien tout simplement rêvées…
Ce poème (un sonnet) de Jean-Marie Leclercq
Saura vous transporter comme dans un éclair
Sous des cieux où naquit l’évolution humaine.
Le colosse de Rhodes.
La grande ile s’endort au murmure serein
De la mer transparente où le ciel se reflète
Et l’on devine au loin la côte violette
D’une Cyclade d’Or, Delos ou Santorin.
Et la ligne se perd dans le brouillard marin.
Mais, debout sur la plage, immobile, l’athlète
Méprisant de l’embrun la fine gouttelette
Cambre la nudité de son torse d’airain.
Et tandis que des flots, le rythme monotone
S’apaise et que, là-bas, au large qui moutonne,
Ondule la blancheur d’une humide toison.
Le colosse sourit de voir les formes vagues
De son corps musculeux éteindre à l’horizon
Les paillettes d’argent qui dansent sur les vagues.
Jean-Marie Leclercq