Rupture
Voici donc, pour nous changer un peu, un poème qui ne manque pas d’humour, et que je vous conseille de lire jusqu’à la dernière ligne. Tiré de la revue « l’Agora », éditée par la « Société des Poètes Français », il est l’œuvre d’une femme à laquelle il est temps de donner la parole au nom d’une parité quelque peu négligée ! Voici donc…
Il était arrivé de sa terre lointaine,
Revêtu de couleurs attirant le regard
Qui lui donnaient un style un tantinet ringard,
Sans doute pour aller courir la prétentaine.
Je me laissai séduire et près de la fontaine,
D’un village perdu situé dans le Gard,
Je le déshabillai sans prendre aucun égard.
Tous mes sens enfiévrés d’une rage certaine.
Mon amour devint tel que j’en devins malade.
Au médecin faisant office de prélat,
J’avouai mon péché, sans fard, sans reculade.
Il prêcha l’abstinence et plaida pour mon foie.
Convaincue j’acceptai de suivre cette voie
Et rompis pour toujours… avec le chocolat !
Marie-Antoinette Andres (Prix Marie-Noël)