Le déconfinement, pas simple
Au fil des jours, la vie reprend tout doucement ses droits. Mais il faut être honnête, nous sommes partagés entre la joie de sortir plus librement et l’inquiétude de la contamination.
Finalement, nous n’étions pas si mal dans notre petit cocon familial, repliés sur nous-même.
Avant même l’apparition des pandémies, un syndrome a été identifié sous le nom de syndrome de la cabane. Cette expression désigne la peur sociale ou l’angoisse de sortir de chez soi, en particulier après une période de confinement. La terminologie proviendrait du ressenti des chercheurs d’or à l’issue du confinement pendant des mois dans des cabanes.
On retrouve les mêmes symptômes dans le syndrome du prisonnier ou ceux identifiés dans le syndrome de l’escargot. Nous sommes effectivement restés enfermés dans notre coquille, à de rares exceptions et nous nous sommes créé un univers protecteur. De plus, un grand nombre d’entre nous avons pris un rythme plus lent, lever et coucher plus tardif, par exemple, tenue décontractée et organisation libre de sa journée. D’autre part, nous avons développé le sentiment de tout contrôler et de tout maîtriser. Sortir c’est donc remettre en cause tous ces instants et se lancer à l’aventure, accepter une part de risques. Il ne faut pas croire que cela ne touche que les seniors, toutes les tranches d’âges sont concernées. Alors que faire ?
Aller à notre rythme, surtout si nos activités et nos engagements nous le permettent. Privilégier les balades en pleine nature si nous le pouvons. La luminosité du printemps et un peu d’exercice reboosteront naturellement notre moral. C’est surtout à chacun, selon ses obligations et ses besoins, de reprendre confiance en prenant les précautions qui s’imposent.
Quant à nous chrétiens, l’Etat a « pris soin » de nous en tardant à nous autoriser les rencontres religieuses. Nous considère-t-il comme une espèce en voie de disparition, qu’il faille protéger ? Un peu d’humour ne fait pas de mal et restons confiants pour la suite du déconfinement.