Les Echos en visite à Paris

Assemblée nationale : C’est sur l’aimable invitation d’Arnaud Richard, député des Yvelines, qu’un groupe de quinze membres de l’équipe des Echos de Meulan, s’est rendu le 8 mars dernier, à l’Assemblée nationale, pour une visite guidée. Après une projection d’un quart d’heure présentant l’organisation et le fonctionnement de l’Assemblée nationale et le travail des députés, Rafla Ben Aous, l’assistante suppléante d’Arnaud Richard, nous a présenté ces lieux prestigieux avec des commentaires de grande qualité tant sur les aspects historiques que fonctionnels. Très vite, Arnaud Richard nous fit l’agréable surprise de rejoindre notre groupe, complétant la visite de sonvisite 1 expérience de député. Il souligna à quel point les débats télévisés de l’assemblée ne donnaient pas une image positive de leur travail, évoquant les heures passées en travaux préparatoires et en commissions ainsi que les séances interminables se prolongeant parfois jusqu’au matin. Physiquement c’est très dur, nous avouait-il, mais passionnant. Allant de découvertes en émerveillements, nous avons parcouru la galerie des fêtes, la salle des quatre colonnes, l’hémicycle, les différents salons, la salle des conférences et cerise sur le gâteau la splendide bibliothèque riche de 700 000 volumes dont les plafonds sont peints par Eugène Delacroix. Après la photo souvenir sur l’escalier de la cour d’honneur, notre député nous fit visiter son bureau, exigu mais fonctionnel, situé dans un immeuble rue de l’université. C’est au huitième étage, d’où la vue sur Paris est splendide, que nous avons pu remercier notre député et son assistante pour leur accueil particulièrement chaleureux, leur disponibilité et la qualité de cette visite.

Gare Saint Lazare : Après une pose déjeuner à Saint Lazare, nous avons retrouvé, grâce au contact du C.D.U. – R.D.S. Comité Des Usagers Rive Droite de la Seine, (voir le « en parlant avec… » page 1), Madame Sylvie Auguet, responsable des relations institutionnelles Transilien, pour une visite guidée de la gare Saint Lazare, une des toutes premières gares de France et des six grandes gares parisiennes. Elle gère les lignes L, A, J et quatre-vingt neuf gares. Elle accueille quatre cent cinquante mille passagers par jour, ce qui la met au rang de deuxième gare d’Europe. En termes de trafic, un train entre ou sort toutes les vingt-huit secondes dont  30 % sur les grandes lignes et 70 % sur la banlieue. Malgré cela, c’est la dernière gare parisienne à avoir été rénovée car elle n’accueille pas de TGV. Avant d’évoquer cette importante rénovation notre « guide » rappelle les principales étapes de l’évolution de cette gare :

   1837 : édification d’un embarcadère en bois qui donne accès à quatre voies, et anecdote en passant, Louis Philippe envoie sa femme pour l’inauguration ; le train faisait peur. Les lignes desservent Pont Cardinet, Clichy Levallois, Asnières, Nanterre et Le Vésinet Le Pecq, puis un an après Versailles rive droite.

   1841-1843 : construction de l’embarcadère ouest par Alfred Armand. On passe à six voies.

   1848-1849 : nouvel agrandissement suite à l’inauguration de la ligne de Paris au Havre en 1847.

   1851-1855 : en 1853 on arrive à la configuration actuelle de la gare qui ne comporte toutefois que onze lignes. C’est également la création des chemins de fer de l’ouest qui fusionne six compagnies de chemin de fer.

   1886 – 1889 : la reconstruction pour homogénéiser la gare est confiée à Juste Lisch et en 1889 l’hôtel Terminus, aujourd’hui appelé : Concorde Opéra, de trois cent cinquante lits est construit en face de la gare qui comporte alors dix-neuf voies.

   1905 : installation du métro qui entraine peu de modification en gare.

   1920 : réalisation de la salle des pas perdus dont l’objectif est de retenir les voyageurs aux moyens de publicités, de vitrines et de boutiques pour éviter l’encombrement de la plate forme de départ.

   1924 : arrivée des premiers trains électriques entre Paris, Bécon-les-Bruyères et Bois-Colombes.[

   1930 : à la suite de l’exposition des Arts décoratifs de 1925, la salle des pas perdus est décorée de cent huit verrières de Charles Sarteur, peintre aquarelliste et sculpteur. Elles représentent des villes desservies autrefois par la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest.

   1971-1978, 1985 et années 90 : la gare connaîtra des aménagements fonctionnels : escaliers mécaniques, ascenceurs et aménagement des accès aux nouvelles lignes RER, SNCF EOLE.

   Aujourd’hui la gare comporte vingt-sept voies, soixante-deux postes d’aiguillages. Elle est majoritairement consacrée au trafic banlieue après avoir eu autrefois une vocation internationale, la ligne Paris-Le Havre permettant l’acheminement de trains transatlantiques en correspondance avec les paquebots.

Rénovation : 2003-2012

Enfin nous arrivons aux dix années de travaux qui ont été nécessaires pour rénover la gare. Ils ont couté 250 millions d’euros, dont 160 millions financés par une concession de quarante ans avec l’exploitant commercial et 90 millions par la SNCF. Afin de ne pas interrompre l’usage de la gare, le chantier a été décomposé en trois principales étapes : le quai transversal de 2003 à 2005, le passage et la cour d’Admsterdam de 2005 à 2009 et le cœur de la gare de 2009 à 2012. Inaugurée le 21 mars 2012, on peut dire que les objectifs ont été atteints : fluidifier les échanges entre la gare et la ville et entre train, métro, bus et RER, redonner de la cohérence, de l’ampleur et de la clarté aux espaces publics. La gare compte désormais 80 boutiques, soit 10 000 m² de commerces sur trois niveaux.

Pour clore cette visite, Sylvie Auguet répond à nos questions et nous la remercions chaleureusement de nous avoir consacré du temps malgré son emploi son planning chargé. Il nous faut regagner Meulan, en train bien sûr. Si vous n’êtes pas encore allé à la gare Saint Lazare, ne manquez pas la prochaine fois de lever les yeux pour admirer ses nouveaux espaces et en particulier ses magnifiques verrières rénovées.

 

 

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