Les Jeux paralympiques
Compétition multisports similaire aux Jeux olympiques, les Jeux paralympiques, combinaison de paraplégique et olympique, réservés aux athlètes atteints d’handicap physique, visuel ou mental, ont plus de soixante ans. Considérée comme l’ancêtre de ces jeux, la première édition s’est tenue en 1960 à Rome sous le nom de « IXème Jeux de Stocke Mandeville » du nom de l’endroit où tout a commencé.
Son histoire débute en 1948 dans un hôpital militaire au nord de Londres. Le neurologue Sir Ludwig Guttmann cherche un moyen d’accélérer le rétablissement de ses patients paraplégiques, tous vétérans de la seconde guerre mondiale. Il organise les premiers « Jeux mondiaux des chaises roulantes et des amputés » sur le terrain de l’hôpital au moment même où les Jeux olympiques se déroulent à Londres. Deux équipes d’anciens combattants participent alors à une unique épreuve : le tir à l’arc.
De 1952 à 1960, les Jeux se déroulent tous les ans dans des pays différents, chaque année apportant de plus en plus de participants. De deux pays en 1952, vingt-trois sont représentés aux Jeux de Rome avec quatre cents athlètes et huit sports. Depuis, les Jeux paralympiques sont considérés comme solidaires des Jeux olympiques et ont toujours lieu environ deux semaines après et depuis 1988, dans la même ville que le pays organisateur et sur les mêmes structures, excepté les épreuves sur route.
Le symbole des Jeux paralympiques représente trois vagues rouge, bleu, et vert appelées « Agitos » qui vient du latin agito « Je bouge ». La XVIIème édition aura lieu du 28 août au 8 septembre prochain. Sont attendus 4 400 athlètes de 184 comités nationaux paralympiques qui participeront à 549 épreuves réparties sur 23 sports.
Les disciplines paralympiques sont différentes des olympiades pour la plupart d’entre elles. Pour que la compétition soit équitable, les athlètes sont regroupés par catégories selon leur handicap, l’objectif étant de faire concourir ensemble des sportifs ayant des aptitudes fonctionnelles comparables. Dans chaque handisport sont définies des catégories. Ainsi en athlétisme, il y a des épreuves de course pour les personnes atteintes de cécité (acuité visuelle inférieure à 3/60), de déficience visuelle (inférieure à 3/10 et supérieure à 1/20), pour les personnes amputées qui courent avec une prothèse et ceux en fauteuil roulant. Depuis les Jeux de Londres 2012, les guides para-athlétique et para-triathlon et pilotes para-cyclisme reçoivent également une médaille.
C’est aussi l’occasion de découvrir des sports qui existent uniquement aux Jeux paralympiques : le boccia (sport de boules d’origine gréco-romaine apparenté à la pétanque) et le goalball (sport collectif possédant des similitudes à la fois avec le bowling et le handball).
Après la cérémonie de clôture des olympiades, la flamme des Jeux paralympiques s’allumera un peu plus tard dans le berceau historique de Stocke Mandeville. Puis elle traversera la mer comme sa jumelle olympique mais cette fois-ci via le tunnel sous la Manche. Vingt-quatre athlètes anglais entameront symboliquement la traversée du tunnel et seront rejoints à mi-chemin entre le Royaume-Uni et la France par vingt-quatre athlètes français pour procéder à la passation de la flamme et de l’énergie des Jeux. Puis ce sera le début d’un relais mythique : « le Relais des Eclaireurs ». Ces Eclaireurs, ce sont ceux qui vivent et font vivre le sport au quotidien, tous ceux qui se sont investis dans les Jeux de Paris. Du 25 au 28 août prochain, quelque mille Eclaireurs porteront la flamme dans une cinquantaine de ville réparties dans toutes les régions de l’hexagone.
Pendant douze jours, le monde entier célèbrera les performances hors normes d’athlètes d’exception qui, malgré leur handicap, se dépassent et réalisent des performances sportives comparables à celles des athlètes olympiques. Les Jeux sont un festival populaire et multiculturel qui s’adresse au monde entier. C’est une aventure qui va embarquer la France entière pour une expérience inédite.
Geneviève Forget