Les plantes, les meilleures amies de notre santé
Vous l’avez sans doute remarqué, il y a actuellement une certaine tendance vers un retour aux médecines douces ou naturelles et parmi elles, le soin par les plantes : la phytothérapie. Ce n’est pas nouveau, c’est sans doute la plus vieille médecine du monde. Nos ancêtres, depuis les hommes des cavernes en passant par l’Antiquité, Egyptiens, Romains et Grecs et plus près de nous les druides gaulois, faisaient un usage courant des plantes pour soigner et guérir. De nos jours, il suffit de consulter le Vidal considéré comme la bible de la pharmacie, pour s’apercevoir que l’aspirine, qui reste un des médicaments les plus utilisés, est tirée du saule, ou encore que la digitaline est extraite de la fleur de digitale.
Les plantes contiennent des molécules, nombreuses dans une seule espèce. Certaines ont une activité pharmacologique et peuvent donc opérer une action directe sur l’organisme. Encore maintenant la thérapie classique, l’allopathie, va très largement chercher ses inspirations dans les plantes et on ne compte plus les principes actifs synthétisés par les chimistes de l’industrie pharmaceutique en « copiant » les molécules naturelles. Presque toutes les plantes que l’on peut trouver dans la nature ont une activité pharmacologique plus ou moins importante, nous vous en proposons quelques exemples.
L’absinthe est utilisée principalement pour lutter contre les maux d’estomac ; elle peut aussi traiter certains troubles comme le mal de mer et c’est aussi un vermifuge.
Bien connu depuis l’antiquité, l’ail permet de combattre les troubles vasculaires (entre autres l’hypertension artérielle) mais il peut aussi faire diminuer le taux de cholestérol et lutter contre les problèmes digestifs et respiratoires.
L’efficacité des propriétés thérapeutiques de l’aloe vera ou aloès dans le traitement de certaines affections dermiques (acné, eczéma, brulures…) a été démontrée par des études cliniques. En jus ou sous forme de gélule, ses propriétés anti oxydantes font qu’il est également utilisé pour lutter contre le vieillissement cellulaire ; il se montre aussi efficace dans le traitement de la constipation chronique.
La tige de l’ananas, dont nous consommons le fruit, contient une enzyme, la broméline, qui a une activité anti-inflammatoire, cicatrisante et anti-oedemateuse.
Depuis la préhistoire, on sait que les rameaux et surtout les fruits de l’aubépine sont réputés traiter les problèmes de palpitations cardiaques, voire l’insuffisance cardiaque ; elle est aussi employée pour lutter contre l’insomnie, l’anxiété et les troubles liés à la ménopause.
Le basilic, très utilisé en cuisine pour parfumer les salades et les plats méditerranéens, possède de nombreuses vertus. Les antioxydants que cette plante contient font qu’elle est utilisée pour retarder le vieillissement cellulaire et prévenir l’apparition de maladies cardio-vasculaires. S’il est utilisé aussi en tant que tonique digestif, il évite les aigreurs d’estomac ; il permet également de diminuer la fièvre et d’apaiser les nausées et les vomissements.
La bergamote, le fruit du bergamotier, produit une huile essentielle qui passe pour être la meilleure du monde. Ses propriétés digestives et antiseptiques font qu’elle peut être utilisée en interne, pour combattre les désordres digestifs, ou en externe, pour soigner les petites blessures.
Le calendula (plus connu sous le nom de souci) est une des plantes les plus utilisées en phytothérapie. On le retrouve surtout sous forme de gels, de crèmes ou pommades et dans ce cas, il sera appliqué par voie externe. Il combat efficacement les brulures, les coups de soleil, les crevasses, les gerçures, les piqûres d’insectes mais permet aussi d’accélérer la cicatrisation.
Pour sa part, l’estragon a des propriétés stimulantes pour l’appétit ; ses tisanes permettent aussi d’apaiser les crampes d’estomac et les maux de dents. Il a également des propriétés antistress et favorise le sommeil.
Une infusion de feuilles d’eucalyptus va permettre de soigner le rhume, la rhinite, la sinusite ou l’état grippal. C’est sans doute pour cette raison qu’il est parfois appelé « l’arbre à la fièvre ».
La baie du genévrier est bien connue pour ses propriétés diurétiques, mais l’huile essentielle qui en est tirée permet aussi de lutter contre la toux et possède des propriétés antirhumatismales, antiseptiques et anti oxydantes.
Le ginseng est très apprécié pour ses propriétés énergisantes, stimulatrices du système immunitaire et aussi aphrodisiaques. Il est très utilisé dans la médecine traditionnelle chinoise où une infusion ou une décoction de ses racines est réputée guérir tous les maux, mais attention une surconsommation peut entrainer une augmentation de la tension artérielle, des palpitations cardiaques, voire des diarrhées ou des insomnies.
Préparées en tisanes, les fleurs très parfumées du jasmin vont avoir un rôle calmant et sédatif ; l’huile essentielle qui en est extraite va pouvoir aussi être utilisée pour désinfecter une plaie ou en massage pour soulager les crampes.
Dans l’antiquité, les Romains utilisaient beaucoup la lavande, non seulement pour son parfum, mais surtout pour soigner les troubles nerveux, les insomnies et les troubles de toutes sortes : digestifs, respiratoires et cardio-vasculaires. Son essence appliquée en massage se montre aussi efficace pour traiter les douleurs articulaires : entorses, contusions, rhumatismes.
La menthe est réputée pour sa capacité à aider au relâchement musculaire et à traiter les problèmes digestifs. Elle possède aussi des vertus antiseptiques et tonifiantes.
Les extraits de millepertuis, encore appelée « chasse diable », repoussent la mélancolie et favorisent le sommeil ; ils sont utilisés dans le traitement de la dépression légère et de l’anxiété.
Les propriétés anti-inflammatoires de la primevère sont connues depuis très longtemps. Elle est préparée sous forme de tisanes pour traiter l’asthme mais aussi en extrait liquide pour faire disparaître une ecchymose ou apaiser un rhumatisme.
Fait très particulier dans la phytothérapie : à forte dose, la rhubarbe soigne la constipation et à faible dose, lutte contre la diarrhée. Cette plante contient aussi une enzyme qui intervient dans la synthèse du cholestérol et en réduit le taux (de mauvais, LDL) dans l’organisme.
L’épice bien connue, le safran, est très utilisé pour combattre le surmenage et la fatigue. Elle est également utilisée dans le traitement de l’anxiété et la dépression. Ses extraits stimulent également le foie ; ils permettent entre autres d’atténuer les effets de l’alcool et luttent contre les excès de cholestérol.
Comme nous l’avons déjà annoncé, le saule blanc contient dans son écorce de l’acide salicylique, principe de base de l’aspirine. Depuis fort longtemps, deux mille cinq cents ans, nos ancêtres s’en servent pour soigner les douleurs rhumatismales et d’origine inflammatoires ; il permet également de faire baisser la fièvre et protège des troubles du sommeil.
Nous avons dû faire un choix et cette liste est loin d’être exhaustive. Les plantes ayant des propriétés pharmacologiques sont très nombreuses et nous aurions pu vous parler de la valériane, de la verveine, du tilleul, de la sauge, de la sarriette, de la réglisse…
Attention cependant car entre efficacité et toxicité la différence est parfois très ténue ; nous ne pouvons donc que vous conseiller de prendre l’avis d’un professionnel avant d’entamer une phytothérapie.