Paris-Nice : « la course au soleil »

Depuis quinze ans, cette course surnommée « La course au soleil » qui relie Paris à Nice prend son départ depuis le département des Yvelines : Mantes-la-Jolie en 2014 et 2022, Saint-Germain-en-Laye en 2019 ou Conflans-Sainte-Honorine en 2016. Cette année aux Mureaux, il ne fut jamais si près de chez nous.

Pourquoi courir entre Paris et Nice ?

Le guide historique, édité par l’organisation de la course, nous explique que dans les années 30, Albert Lejeune dirige deux journaux lus par beaucoup de monde et ceux-ci attirent les publicitaires. Il s’agit de « Le Petit Journal » basé à Paris et « Le Petit Niçois » basé à Nice. Il cherche à faire un lien entre eux.

A l’époque l’intérêt pour le cyclisme est immense. Et ce lien sera donc un évènement cycliste ! Des courses se déroulent déjà pendant huit jours, il y a aussi les « Six jours » courses mythiques et héroïques dans les vélodromes. Alors la course prend le nom de « Six Jours de la Route ».

L’évolution.

Date historique, le 13 mars 1933, a lieu le premier départ à 5 h du matin place d’Italie avec un vrai départ à Thiais. La course fera étape à Dijon, Lyon, Avignon, Marseille, Cannes et se terminera à Nice. Lyon disparaîtra du parcours en 1935, remplacé par Saint-Etienne. Le maillot de leader est de couleur azur et or, bleu-azur pour la Méditerranée et jaune d’or pour le soleil niçois. Il sera vert en 1946, jaune à liseré orange entre 1951 et 1954, blanc entre 1955 et 2001, jaune et blanc entre 2002 et 2007 et enfin jaune en 2008.

La course ne sera pas organisée entre 1940 et 1950 malgré une reprise en 1946 et elle ne prendra le nom de Paris-Nice qu’en 1954 après avoir été Paris-Côte d’Azur à sa reprise en 1951. Il y aura aussi Paris-Nice-Rome en 1959 et Paris-Saint-Etienne-Nice en 1962.

Les multiples vainqueurs.

Sept fois vainqueur, entre 1982 et 1988, l’Irlandais Sean Kelly détient le record des victoires suivi par Jacques Anquetil détenteur de cinq podiums et trois victoires pour Eddy Merckx, Joop Zoetemelk, Laurent Jalabert (1995, 1996, 1997), dernier vainqueur français.

Le classement par pays participants s’établit ainsi : France : 21 victoires, Belgique : 14, Irlande : 8, Allemagne, Espagne, Pays-Bas : 6, Colombie, Grande-Bretagne, Italie, Suisse : 3, Australie, États-Unis, Kazakhstan et Slovénie : 2.

Les intempéries.

C’est « la course du soleil » mais la neige a souvent perturbé son déroulement dans le Massif Central, obligeant les organisateurs à annuler ou raccourcir des étapes ! Ainsi, en 1973 l’étape Chalon-sur-Saône Saint-Étienne est disputée dans sa presque totalité sous la neige. La descente du Col des Echarmeaux est neutralisée. L’ascension du Col de la Croix des Fourches est supprimée. Le départ de l’étape Saint-Étienne-Valence est donné à Tournon. La distance de l’étape est ramenée à … 19 km.

De même en 2004 : annulation de la quatrième étape Roanne-Le Puy-en-Velay en raison de la neige dans la première partie de la course. En 2008, l’étape en direction de Nevers est ramenée à 84 km à cause du froid, du vent et de la grêle. En 2020 et 2021, la pandémie de Covid-19 fera modifier ou annuler les 7ème et 8ème étapes et en 2023 la 6ème étape Tourves La Colle-sur-Loup sera elle aussi annulée suite cette fois aux vents violents.

2003 Le drame.

La chute du kazakh Andreï Kivilev avant l’escalade du Col de la Croix de Chaubouret, dans la traversée de Saint-Chamond, à 40 km de l’arrivée à Saint-Étienne provoque son décès. Cette chute mortelle va entraîner l’obligation du port du casque dans toutes les courses cyclistes professionnelles.

Bruno Gonin

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