Parler Golf
« J’abandonne sur une chaise le journal du matin », après avoir lu les pages sportives, bien sûr !
Mais je reste perplexe car voici ce que j’ai lu :
- trou 12 : Tiger gratte son deuxième coup, part dans le bunker devant le green, sortie trop courte, deux putts, bogey,
- trou 13 : encore un peu de fébrilité sur ce par 3, putt manqué pour le birdie,
- trou 15 : bon drive mais la balle se bloque dans une sorte de marque,
- trou 16 : un par 3 joué prudemment au centre : par sans problème,
- trou 18 : Matsuyama avait mis son drive dans un bunker de parcours et a joué le tout pour le tout en sortant un bois. Le Tigre prend un bois 3 au départ : plein milieu fairway ! Bois 5 et bunker.
Et un peu plus loin : … c’est en effet en grande partie à la pointe aiguisée de son putter que DeChambeau doit son succès. Deux ficelles, l’une au trou n°4 de 12 mètres pour l’un de ses deux birdies du jour, l’autre de 15 mètres au n°11 pour sauver un par improbable après une balle pluggée dans le bunker … Westwood a signé huit birdies, un eagle et trois bogeys et pourrait s’offrir son premier titre en PGA depuis le Saint Jude Classic… en 2010.
Vous l’aurez compris, on ne parle pas de football avec ses dribbles, ses coups du sombrero ou ses ailes de pigeon sans oublier les petits et grands ponts et les hat-trick (nous aurons peut-être l’occasion d’y revenir un jour) mais du sport évoqué dans le « En parlant avec… », c’est-à-dire le golf dont l’origine britannique explique que son langage soit fait de nombreux anglicismes.
Alors voici un petit (car il y a encore foule d’expressions non répertoriées ci-dessous) lexique pour néophyte ou débutant.
Tout d’abord concernant les terrains :
- départ : zone où est planté le tee pour donner le 1er coup de club sur la balle ;
- fairway : littéralement « chemin de la raison » ; c’est la zone idéale de réception de la balle avant le green ;
- bunker : généralement placé à proximité du green, c’est un obstacle, style sable ;
- green : la partie environnante du trou où le gazon est le plus ras pour pouvoir putter (se reporter au paragraphe concernant les coups) ;
- trou : endroit, dans le green, où doit tomber la balle ;practice : une aire spéciale d’entraînement où l’on apprend les bonnes positions et à frapper la balle.
Termes concernant les coups :
D’abord, les noms d’oiseaux ! :
- birdie : (oiselet en français) lorsque vous réussissez un trou en un coup en dessous du par,
- eagle : lorsque vous réussissez un trou en deux coups en dessous du par ;
- albatros : lorsque vous réussissez un trou en trois coups en dessous du par ;
- condor : lorsque vous réussissez un trou en quatre coups en dessous du par ;
- bogey : lorsque vous réussissez un trou en un coup au-dessus du par ;
Précisons ici ce qu’est le par (mot assez connu des cruciverbistes) : c’est le score théorique que le joueur doit réaliser pour chaque trou et qui est défini en un nombre moyen de coups pour le jouer, entre trois et cinq selon sa longueur. Un « par » est donc un trou réussi dans le nombre de coups prédéfini par le parcours.
- putt (put) : c’est le coup final sur le green ou très près pour essayer de mettre la balle dans le trou. (Il se joue avec le putter) ;
- trou en un : depuis le tee shot, vous entrez directement dans le trou. Le coup parfait. Appelé aussi « ace » ou « hole in one » ;
- tee shot : c’est le coup de départ, le premier depuis un trou (balle sur le tee) ;
- swing : mouvement général pour frapper la balle.
Et maintenant les termes concernant le matériel :
- tee : le petit support pour la balle, au départ, en bois ou plastique ;
- club : c’est ce qui sert, au golfeur, pour taper dans la balle. Le joueur, au départ d’un parcours, a droit à quatorze clubs numérotés ;
- bois : c’est le club (à tête de frappe en bois) qui est utilisé pour jouer les coups longs comme au départ d’un trou ;
- fer : un type de club dont la tête est métallique ;putter : le club qui permet de réaliser les coups sur le green, quelquefois appelé « Calamity Jane ».
Enfin, pour finir de comprendre le reportage ci-dessus, décryptons encore quelques termes :
- la gratte est la motte de gazon arrachée avec le club avant de toucher la balle, souvent à l’origine d’un mauvais coup ;
- pluggée: se dit d’une balle qui est enfoncée dans le sol ;
- drive : c’est le coup généralement au départ d’un trou, celui qui est joué avec le bois n° 1, afin de vous approcher le plus possible du trou ;
- ficelle : qualifie un long putt rentré depuis l’autre bout du green ;
- marque : la balle d’un adversaire peut se trouver sur la trajectoire de celui qui doit jouer ; alors, afin d’éviter tout problème, on utilise un marque-balle (appelé également « puce ») pour remplacer temporairement et situer l’emplacement de celle-ci sans gêner le joueur.
Vous voilà armé maintenant pour participer à une discussion autour du golf et j’espère que vous avez en tête que la quête du graal d’un golfeur est d’atteindre avec le plus petit nombre de coups possible un endroit que l’on nomme « le trou ». Celui-ci a un diamètre fixé depuis l’origine de ce sport à 10,8 cm (4,25 pouces) et est signalé par un drapeau positionné à l’intérieur. Il reste alors juste l’espace suffisant pour permettre à une balle d’entrer dedans, au millimètre près ! Et cela avec une balle qui connut de multiples évolutions, depuis les premières en bois de 5,08 cm de diamètre dont le poids était de 85 g, jusqu’à celles multicouches d’aujourd’hui.
Allez, quelques précisions encore :
- diamètre : le diamètre de la balle ne doit pas être inférieur à 1,680 pouces (42,67 mm) ;
- poids : il ne doit pas dépasser 1,620 onces (45,93gr) ;
- alvéoles : après avoir constaté qu’une balle « cabossée » permettait un meilleur jeu qu’une balle lisse, aujourd’hui une balle comporte entre trois cents et cinq cents alvéoles. Autre particularité, il y en a toujours un nombre pair.
Quitte à me mettre à dos de nos lectrices, je ne peux résister à vous donner une signification au mot golf par l’intermédiaire de l’acronyme suivant que je vous laisserai traduire :
Gentlemen Only, Ladies Forbidden.