Réfléchir sur le sens de sa vie
Pourquoi attendre le grand âge ou l’imminence de la mort pour s’interroger sur le sens de la vie, de notre vie ?
Chacun peut se poser ces questions :
– ce que j’ai vécu, à quoi cela m’a-t-il servi ?
– quelle image vais-je laisser derrière moi ?
– pourquoi la vie ? et après ?
Au soir de notre existence ou aujourd’hui, si la question « qu’as-tu fait de ta vie ? » nous est posée, en toute honnêteté et face à notre conscience qu’allons-nous répondre ?
Si nous sommes croyants, face à notre Dieu, comment allons-nous Lui répondre ? Que ma vie ait été pleine d’activités de par le monde, ou très influente dans ma famille, ou simplement sédentaire, relationnelle dans mon environnement personnel local ou professionnelle ; chacun peut dire tout ce qui a constitué son existence et en être fier ou regretter certaines situations.
Tout ce qui a été vécu en valait-il la peine ? Par rapport à quoi ? A sa propre existence ? A ses satisfactions personnelles ? Par rapport aux standards de la vie moderne d’aujourd’hui ou par rapport à ce que j’ai apporté à la communauté dans laquelle j’ai vécu depuis tant d’années ?
Evaluer sa vie, c’est bien mais par rapport à quel référentiel selon telle ou telle norme ISO ?
Il est dit : « ce n’est pas ce que tu as fait dans la vie qui compte mais ce que tu as fait de ta vie » ! Même si l’on est en parfaite santé, rien ne nous empêche de réfléchir sur la finalité de notre vie et ce qu’elle est à ce jour.
Déjà en janvier 1943, le maréchal de Lattre de Tassigny notait dans son journal : « Nous vivons presque tous dans une agitation pour ainsi dire perpétuelle… Comment au milieu d’un semblable tourbillon réfléchir ? Comment se recueillir ? Le recueillement exige, plus encore que la réflexion, le calme de notre intérieur et le silence ».
Faire le point de temps en temps n’est pas inutile surtout si l’on prend le soin de se retrouver seul, dans le silence, face à face avec sa propre conscience, là en principe, le mensonge n’a pas prise. Et si l’on est honnête en esprit, pas besoin de la critique des autres pour voir ce que l’on doit modifier dans sa vie.
S’il n’y a rien après la mort, alors pourquoi se gêner, éclatons-nous. Mais est-ce bien la meilleure façon de vivre ? S’il y a quelque chose après notre mort, il est important de s’interroger ! De voir en quoi notre vie matérielle, terrestre, influe sur la suite après le grand passage. Mais alors, que faut-il faire et comment ?
Chez nous, chrétiens, il y a un référentiel ; c’est celui que Jésus nous a enseigné, il ne tient qu’en un mot : Aimer ! Aimer en toutes circonstances, sans restriction, de manière inconditionnelle.
Soyons assurés qu’avec un peu plus d’amour dans le quotidien de nos actes notre vie grandira et le bonheur habitera parmi nous.
Pour nous aider à méditer, allons lire dans la Bible, la lettre de saint Paul aux corinthiens chapitre XIII, versets 1-13 et dans l’évangile de saint Jean chapitre XIII, versets 34-35.
Yves Corvisy