Sainte Mère Térésa
Née dans une famille d’origine libanaise, Agnès Gonxha Bojaxhiu voit le jour le 26 août 1910 au Kosovo. Dès l’âge de douze ans, elle commence à ressentir l’appel de se consacrer à Dieu.
A dix-huit ans, elle entre à l’Institut des « Sœurs de Lorette » en Irlande et est envoyée l’année suivante à Calcutta. Après deux ans de noviciat, elle fait sa première profession de foi et prend le nom de Teresa. Elle enseigne la géographie à l’école Sainte-Marie où elle est nommée directrice en 1944. C’est là qu’elle reçoit l’appel de consacrer sa vie aux pauvres des bidonvilles.
Fondation des Missionnaires de la Charité
En 1946, elle quitte l’ordre des « Sœurs de Lorette » puis s’installe dans les quartiers pauvres de Calcutta avec quelques religieuses au sari blanc bordé de bleu et crée la congrégation des Missionnaires de la Charité.
Elle prend désormais le nom de « Mère Teresa » car elle a choisi la petite Thérèse comme patronne et guide vers la sainteté. Durant plus de quarante ans, la vie de Mère Teresa a été consacrée aux pauvres, aux malades, aux laissés pour compte et aux mourants. Cela commença avec l’ouverture du « mouroir » de Calcutta pour assurer une fin digne à ceux qui, leur vie durant, avaient vécu « comme des bêtes ». Au début des années 60, elle commença à envoyer ses sœurs dans d’autres régions de l’Inde. En février 1965, encouragée par le pape Paul VI, elle ouvre une maison au Venezuela, des fondations sur tous les continents suivront. En 1996, la congrégation compte cinq cents dix-sept missions dans plus d’une centaine de pays. Actuellement il y a près de cinq mille sœurs Missionnaires de la Charité.
La reconnaissance
Mère Teresa a reçu plusieurs récompenses dont le « Prix de la Paix du pape Jean XXIII » en 1971 et le « Prix Nobel de la Paix » en 1979 pour son action en faveur des déshérités. Sa notoriété lui a permis d’attirer l’attention du monde sur des questions morales et sociales importantes.
La fin de sa vie
Sa santé commence à se détériorer en 1990, sept ans après un premier infarctus. Elle abandonne ses responsabilités à la tête de la communauté en mars 1997, suite à une crise de paludisme et un arrêt cardiaque. Elle meurt dans son couvent de Calcutta le 5 septembre 1997. L’Inde offre des funérailles nationales à sa plus grande héroïne depuis Gandhi. Son décès a été l’occasion d’un hommage unanime rassemblant dans le stade de Calcutta des croyants de toutes les religions.
De la béatification à la canonisation
Deux miracles reconnus par l’Eglise déclenchèrent le processus de canonisation. Le premier survient à la date anniversaire d’un an après la disparition de la Mère en septembre 1998. Une jeune Indienne, reposant dans un centre fondé par la religieuse et souffrant d’une tumeur ovarienne, est trop faible pour se lever. Un médaillon béni par la missionnaire est placé dans le lit de la jeune femme par deux religieuses. A son réveil, la malade ne ressent plus de douleurs et peut marcher de nouveau.
Le 19 octobre 2003, jour anniversaire de la proclamation de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus comme Docteur de l’Eglise, la cérémonie de béatification de Mère Teresa est célébrée par le pape Jean-Paul II sur la place Saint-Pierre à Rome.
Le second miracle remonte à 2008. Un ingénieur brésilien qui souffre de multiples tumeurs au cerveau se met à prier la religieuse albanaise, tout en s’appliquant certaines de ses reliques sur la tête. Alors qu’il s’apprête à être opéré, les chirurgiens le découvrent « inexplicablement éveillé » sur la table d’opération et sans aucune douleur.
Mère Teresa de Calcutta, qui a dédié sa vie aux plus déshérités, a été proclamée sainte le dimanche 4 septembre 2016 par le pape François lors d’une messe de canonisation célébrée devant des milliers de personnes et en présence d’une douzaine de chefs d’Etat.
La date de la fête de sainte Mère Teresa de Calcutta est le 5 septembre, date de son décès.