Vaux sur seine
Situé entre le massif de l’Hautil et la Seine, le village de Vaux-sur-Seine s’étire sur quatre kilomètres et tire son nom des Vals ou Vaux qui étaient autrefois la « Montagne de l’Hautil ». Appelée « Vaux de Jouxte Meullent » dès 1273, la commune devint Vaux-sur-Seine par un décret du 17 février 1902. Le site a été très anciennement habité comme en témoignent les outils, poteries, pièces de monnaie trouvés lors des fouilles effectuées au XIXe siècle. Nicaise, évêque de Rouen selon la légende, mais plus vraisemblablement ermite des temps carolingiens, évangélise la population ; de là un premier noyau de communauté qui donnera naissance à la paroisse.
Propriété des comtes de Meulan au XIIe siècle, le domaine de Vaux fut partagé en plusieurs fiefs, « La Rive » situé à l’ouest, « Forvache » sur les hauteurs de l’Hautil, le « Temple » à l’est, « Vaux Gaillard » au nord est. Tous ces fiefs étaient vassaux de la châtellenie de Vaux. Le comté fut rattaché à la couronne en 1204.
La Maison de Vion, originaire de Bourgogne, vint s’établir à Vaux en 1479. Par alliance, le château devint propriété de la famille de Saint-Simon. À partir de 1755, plusieurs propriétaires se sont succédé. En 1819, le baron Marochetti acheta le domaine ; ses descendants habitent encore le château.
La grande rue fut à l’origine du village et remarquons les nombreuses fenêtres de grenier avec leur poulie servant à la montée des sacs de grains. Sur les coteaux exposés au midi, les chemins serpentaient naguère parmi les prés, les vignes et les vergers. Parallèle à la route, l’île, propriété privée, rassemble de nombreuses demeures. En direction de Meulan se trouve le « Pavillon d’Artois » véritable bijou dans son précieux décor de jardins à la française.
Dès le XIVe siècle, près de la moitié de la population active travaillait à l’extraction du gypse ; cette exploitation se poursuivit jusqu’en 1980.
Une manufacture de porcelaine s’établit à Vaux (Forvache) en 1768, mais en 1770 tout le mobilier et le matériel furent transportés à Vincennes. Les porcelaines de Vaux sont marquées d’un monogramme qui permet de retrouver les lettres du mot Vaux. Peu de pièces subsistent. Au XIXe siècle, débute la fabrication de perles de verre imitant les perles naturelles. Vers 1930, cette activité fut remplacée par la fabrication de fruits en coton, objets décoratifs très appréciés à cette époque.
De nombreuses personnalités, particulièrement dans le domaine artistique, séjournèrent ici. Citons Yvette Guilbert, la « Diva du café-concert », Léon Sari qui donna aux Folies-Bergères sa réputation mondiale et plus récemment Raymond Thibesart, peintre paysagiste d’une grande sensibilité. Le village continue d’abriter de nombreux artistes dont les secrets sont une autre histoire…