Véronique FLIPO
Afin de poursuivre l’évocation des cinquante ans des Echos de Meulan, nous sommes allés à la rencontre de Véronique Flipo, qui a succédé à Guy Francois, comme rédactrice en chef des « Echos de Meulan ».
Tout d’abord merci Véronique d’accepter de faire un retour en arrière pour éclairer nos lecteurs sur la vie du journal, de septembre 2004 à juin 2007, date à laquelle vous m’avez « transmis le flambeau ».
C’est avec une certaine émotion que je me replonge dans cette période, car il faut bien l’avouer, j’avais une certaine appréhension à prendre la succession, sachant que Guy François et Alice Montel quittaient l’équipe après de longues années d’implication dans le journal.
La première question c’est évidemment, comment êtes-vous entrée au journal ?
Comme l’a indiqué Guy François, ayant annoncé son départ un an à l’avance, le père Patrick Bonafé et lui-même cherchaient qui pourrait bien prendre la responsabilité de rédacteur en chef. A ce moment là, j’écrivais quelques articles en tant que responsable pastorale de l’aumônerie de l’Enseignement public du secteur rive droite. Je terminais mon engagement et m’apprêtais à « passer la main ». Auparavant, la visite de l’Evêque aux « Echos de Meulan », fin 2003, m’avait éclairée et donné envie de m’investir dans le domaine de la communication. De plus je trouvais qu’il y avait une très bonne ambiance dans l’équipe du journal. Lorsque que l’on m’a proposé de prendre la responsabilité de rédactrice en chef, j’ai donc accepté.
Pouvez-vous nous parler de la transition ?
Tout le monde avait conscience, et moi la première, que l’on tournait une page importante.
Comme l’a évoqué Guy François, il fallait préparer le passage de témoin en particulier en identifiant et en répartissant les charges. Bien qu’impressionnée par l’équipe importante de bénévoles déjà engagés dans « Les Echos de Meulan », je voulais absolument avoir assuré le remplacement d’Alice Montel, cheville ouvrière de la réalisation du journal, avant de pouvoir me lancer dans « l’aventure ». Je remercie de nouveau Françoise Petit, qui avait rejoint l’équipe un an auparavant, d’avoir accepté, à ce moment là, de prendre la charge de rédactrice en chef adjointe, un des rôles clé étant de rassembler, d’organiser et de transmettre tout le contenu du journal à l’imprimeur.
Des responsables de pages se sont proposés pour coordonner le contenu des rubriques et solliciter des rédacteurs. Leur engagement était essentiel pour répartir la charge de travail. Par ailleurs Jannick Denouel acceptait d’être responsable des manifestations (forum des associations et festival des fromages), sachant que le père Patrick Bonafé assumait la responsabilité de directeur de la publication. Enfin l’un des éléments déterminants pour la poursuite du journal, c’était la mise en place ou la poursuite des contrats de publicité avec nos annonceurs. Cette responsabilité a été reprise durant cette transition, par Michèle Maretheu, que je remercie pour l’efficacité de son engagement. Les responsables de la distribution du journal étaient solides avec Maurice et Gisèle Dutertre, Bernard Wintgens, Maurice Maris et Pierre Ménier. Je savais pouvoir compter sur eux.
Après cette transition, permettant principalement le renforcement de l’équipe et une plus grande répartition des charges, pouvez-vous évoquer quelques faits marquants dans l’évolution du journal durant les trois années où vous en avez assumé la responsabilité ?
En ce qui concerne la ligne éditoriale du journal, c’est durant la transition évoquée précédemment que la charte éditoriale a été travaillée en comité et arrêtée définitivement à partir d’une base préparée par Guy François.
Au départ j’ai suivi une petite formation au diocèse qui concernait la presse, le public et les lecteurs. A la suite de cela j’ai fait ressortir une enquête qui avait été faite, quelques années auparavant, auprès de nos lecteurs. Je me suis attachée à équilibrer davantage les articles relatant des faits passés et ceux relatifs à des questions d’actualité. J’ai proposé d’introduire de temps en temps un thème comme fil conducteur pour un numéro. Nous avons également planifié les « En parlant avec.. » de façon à équilibrer activités, âges et communes concernées. J’ai sollicité nos rédacteurs pour préparer des rubriques sur des livres et des films. Nous avons introduit de temps en temps, en dernière page, des recettes de cuisine et des jeux.
J’ai toujours été attachée au relationnel avec les membres de l’équipe mais également à son élargissement, en particulier en sollicitant dans mon réseau de connaissance, de nouvelles vocations de rédacteur. Au long de ces trois années, je n’ai cessé d’apprécier la grande qualité des rédacteurs permanents du journal. Sur le fonds rédactionnel, en particulier pour la page « Chercheurs de Dieu », je souhaitais proposer d’avantage d’articles répondant aux questions que pouvaient se poser des non-croyants.
En ce qui concerne la présentation du journal, je souhaitais améliorer le visuel de diverses manières. Le comité de rédaction a retenu l’introduction de deux numéros par an avec une couleur, après avoir préalablement étudié et augmenté légèrement nos tarifs de publicité qui restaient très concurrentiels par rapport aux autres supports locaux.
Sur le plan organisationnel Jean Bosson a fait un travail remarquable sur l’évolution de la base de données et des « fiches distributeurs », qu’il en soit remercié. Par ailleurs il a fallu, suite à l’état de santé de Maurice Dutertre, envisager la transmission de ses précieuses et vastes responsabilités en particulier en matière de trésorerie. C’est Patrick Schweblin qui a accepté cette charge qu’il a reprise progressivement. Qu’il en soit lui aussi remercié.
Enfin sur le plan matériel, le père Patrick Bonafé a mis à disposition des « Echos de Meulan », un local spécifique près des salles paroissiales de Meulan. Cela fut très apprécié de toute l’équipe. Cela a permis à Pierre George, qui y a consacré beaucoup de temps et que je remercie vivement, de regrouper, classer et ranger toutes les archives du journal. Je me souviens il a fallut faire des recherches, des échanges et même des copies de numéros, en particulier avec le service communication de la Mairie de Meulan, pour reconstituer une série complète à partir du n° 1.
Trois années en responsabilité des Echos de Meulan, cela a dû passer très vite ?
Pas vraiment, car cette période a été très prenante et ce n’est que grâce à un travail d’équipe que j’ai pu assumer cette responsabilité. Durant cette période, les contacts que j’ai pu avoir avec les différents acteurs locaux ont été très enrichissants.
Je connais la suite, car c’est sur proposition du père Stéphane Loiseau que le comité de rédaction m’a sollicité pour prendre le relais comme rédacteur en chef. J’en fus très honoré et un peu effrayé. Mais l’équipe en place m’a rassuré par son efficacité, son engagement et sa bonne humeur. J’en profite pour les en remercier.
Trouver un successeur était un souci. J’ai été très rassurée de savoir que vous acceptiez de prendre le relais, ne doutant pas que vous aviez les compétences et qualités pour assumer cette responsabilité avec discernement.
Je tiens, avant de vous laisser conclure, à vous remercier très sincèrement, pour cette période de trois années, ainsi que pour le passage de relais qui s’est fait dans de très bonnes conditions, avec le souci de me transmettre les informations, les dossiers et le fonctionnement de l’équipe. Cela fait cinq ans que je suis rédacteur en chef et j’ai pu poursuivre cette mission prenante mais gratifiante grâce à l’équipe actuelle constituée de talents divers mais également à la mise en place de mes prédécesseurs dans tous les domaines : rédactionnel, structurel et organisationnel.
Comme je l’ai évoqué avec Guy François, le journal est bien né et il a conservé tous les ingrédients qui assurent sa pérennité : informer mensuellement tous les habitants de notre secteur sur la vie locale, municipale, associative, culturelle, artistique et paroissiale en maintenant l’équilibre financier grâce à nos annonceurs et nos abonnés. Je m’attache à poursuivre dans cet esprit d’ouverture, de respect des diversités, mais à l’écart de toute polémique et d’un esprit partisan.
Pour conclure, avez-vous un message ou une réflexion à nous faire partager ?
Ce projet de journal, lancé il y a cinquante ans par une poignée de chrétiens engagés, perdure. Le constater n’est pas seulement objet d’étonnement mais aussi source d’émerveillement.
Quand je suis devenue rédactrice en chef, Guy François m’avait présenté l’histoire du journal. J’ai été frappée par le souffle de l’Esprit qu’il a senti à l’origine. Cet élan renouvelé a assuré la permanence et l’évolution de ce média. Qu’il continue encore longtemps à être lien entre les habitants de notre secteur !
(Propos recueillis par Yves Maretheu, rédacteur en chef)