Vie d’aujourd’hui … et vie éternelle ?
La résurrection du Christ ne peut nous laisser indifférents et ce, deux mille ans après qu’elle se soit produite. Hier comme aujourd’hui cet évènement extraordinaire ne cesse de nous interpeler. A l’époque de Jésus, tous ne croyaient pas en la vie éternelle, les Sadducéens notamment. Mais la notion de résurrection est présente dans la Bible longtemps avant Jésus Christ, et s’est affinée au fil des siècles (Livre de Daniel 12, 1-3). Peu à peu, l’idée que la vie continue au-delà de la mort a fait corps dans l’esprit des hommes. Quelles sont alors les conditions pour accéder à cette vie éternelle promise par Dieu ?
Par l’enseignement et la vie de Jésus, l’image de Dieu change avec la perspective d’une résurrection après la mort. Le sens de notre vie s’en trouve fondamentalement transformé. Le jeune homme riche de l’Evangile dont l’épisode est décrit ci-dessous connait Jésus et s’en inquiète (Mt19, 16-30).
Un homme s’approcha de Jésus et lui demanda : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? » Jésus lui dit : « Pourquoi m’interroges-tu au sujet de ce qui est bon ? Un seul est bon. Si tu veux entrer dans la vie, obéis aux commandements. » « Auxquels ? » demanda-t-il. Jésus répondit : « Ne commets pas de meurtre ; ne commets pas d’adultère ; ne vole pas ; ne prononce pas de faux témoignage contre quelqu’un ; respecte ton père et ta mère ; aime ton prochain comme toi-même. » Le jeune homme lui dit : « J’ai obéi à tous ces commandements. Que dois-je faire encore ? » « Si tu veux être parfait, lui dit Jésus, va vendre tout ce que tu possèdes et donne l’argent aux pauvres, alors tu auras des richesses dans les cieux ; puis viens et suis-moi ». Mais quand le jeune homme entendit cela, il s’en alla tout triste, parce qu’il avait de grands biens.
Jésus nous montre le chemin pour accéder à la vie éternelle. C’est un chemin d’amour ouvert au monde et non centré sur soi pour son profit immédiat et personnel, ce qui reste malgré tout très matériel et profondément égoïste. Les biens matériels et l’argent sont des dangers s’ils nous amènent à nous replier sur nous en étant aveuglés par la soif du pouvoir et de la possession.
En Matthieu 16, 26, Jésus nous dit bien : « Quel avantage l’homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il le paie de sa vie ? », sous-entendu « de sa vie éternelle ». En fait, la vie éternelle nous est acquise dès notre naissance. Par la vie, il n’y a rien à gagner puisque tout nous est offert. Le problème est que par la vie que nous menons, on peut tout perdre. Il nous appartient de ne pas tout gâcher par une conduite qui ne rentre pas dans l’harmonie de Dieu. Même si Dieu nous aime de manière inconditionnelle, même si sa miséricorde dépasse notre entendement, il ne pourra rien si nous sommes en opposition avec Lui. Son Amour respecte notre choix, respecte notre liberté de pensée et respecte notre façon d’agir.
La volonté de Jésus est de nous sauver du mal même si cela met sa vie en jeu. Il remplira sa mission, jusqu’au bout par amour, sans défaillir. « Ma vie, nul ne la prend, c’est moi qui la donne » ou bien « il n’est de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime » !
Le Christ est Amour et offrande. Sa vie, il la donne au monde afin que les hommes comprennent que Dieu nous appelle à vivre avec Lui au-delà de la mort. La résurrection du Christ en est le témoignage flagrant !
Alors en ce temps pascal, méditons sur le sens de notre vie et sur la conduite que nous avons ; sommes-nous conformes aux attentes du Christ qui souhaite que nous demeurions en parfaite communion d’amour avec Lui et avec le monde qui nous entoure ?